XV de France: "Chaque match est une finale pour nous", explique Vakatawa

Il a été l'un des hommes forts des Bleus samedi dernier face à l'Argentine (23-21). Appelé en renfort juste avant le début du Mondial, Virimi Vakatawa ne cache pas ses ambitions et veut viser loin au Japon. Il s'est confié à RMC Sport, une semaine avant le deuxième match de l'équipe de France face aux Etats-Unis (9h45).
Virimi, la coupure de deux jours a dû faire du bien...
Oui, ça a fait du bien après le match de samedi, on a eu droit à deux jours de repos avant la reprise de l'entraînement. La reprise a été dure mais ça va, on en a besoin pour préparer les Etats-Unis. Ça commence à faire un peu de temps qu'on est au Japon, pas de problème pour trouver le sommeil, on ne parle plus de décalage horaire. On a repris hier avec la musculation puis le terrain.
14 jours à Kumamoto, 3 à Fukuoka, vous avez déjà préparé votre séjour, vos activités?
Non, pas encore. Oui, ça va être long mais on est venu ici pour ça, le staff a chaque jour de nouveaux projets, on va bien voir.
On a ressenti beaucoup d'émotion de votre part pendant les hymnes samedi...
Oh oui, c'est un rêve chaque jour que de jouer pour la France. J'ai eu de la chance à la dernière minute parce que je n'avais pas été retenu dans les 37. Du coup, avec la blessure de Geoffrey (Doumayrou), j'ai intégré le groupe alors le premier match, contre l'Argentine, ça a été vraiment particulier pour moi parce que les autres sont là depuis plus de deux mois. C'est pour ça, j'ai pris ça avec beaucoup d'émotions, la victoire a fait du bien.
Vous avez un destin pas comme les autres: Fidjien jouant pour l'équipe de France, rugbyman sous contrat fédéral pour le VII, champion avec le Racing, vous avez connu tous les honneurs à VII... Vous arrivez en équipe de France trois ans après la dernière sélection et vous gagnez contre l'Argentine en ouverture de Coupe du monde. Vous êtes croyant? Il y a une bonne étoile qui veille sur vous?
Oui, je suis croyant, je crois en Dieu, je pense que le travail sera toujours récompensé à la fin. Avec toute ma famille qui me soutient tout au long des années que je passe en France, ils sont toujours là avec moi, j'ai des amis qui me motivent aussi. Et je n'oublie pas ma mère qui est décédée il n'y a pas longtemps, c'est elle qui m'a motivé jusqu'à maintenant.
Il y a deux mois vous prépariez la saison de Top 14 avec le Racing, aujourd'hui vous disputez la Coupe du monde...
Comme je l'ai dit, c'est un rêve d'être appelé à la dernière minute. Quand Jacques Brunel m'a appelé pour me dire de venir parce que Geoffrey s'était blessé, à partir de là je me suis dit : "c'est parti, je ne vais pas revenir au Racing, il faut que je parte au Japon!"
Cette équipe de France, vous la voyez aller loin?
Il reste trois matchs de poule à jouer, on a gagné une rencontre, on n'est pas encore qualifiés. Chaque match est une finale pour nous. L'Argentine, c'est passé, on est "focus" sur les Etats-Unis, les Tonga et l'Angleterre.