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Crise à la FFR: et maintenant?

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Après la mise en retrait du président de la Fédération française rugby Bernard Laporte, le non à la proposition de désignation de Patrick Buisson en tant que président délégué l’a donc emporté (51,06% contre, 48,94 pour) à l’issue de trois jours de consultation marqués par une forte participation (90,46%). Vendredi matin, le comité directeur va se réunir au centre national de rugby de Marcoussis. Que peut-il maintenant se passer?

La faible probabilité d’une autre consultation

Les dirigeants actuels n’ont que peu communiqué sur l’éventualité d’un rejet de la présentation de Patrick Buisson. Il paraît très peu probable qu’un nouveau nom soit soumis à une nouvelle consultation. La semaine dernière sur les antennes de France Bleu, Buisson lui-même écartait cette hypothèse si le choix du président délégué était rejeté par les clubs: "On ne va pas empiler les candidats au poste de président délégué. On passera certainement aux élections. On est des gens responsables. Il y a une échéance dans quelques mois, il est important de protéger le XV de France". La Coupe du monde approchant, personne ne peut se permettre un enlisement de la situation. Il faut agir.

De nouvelles élections?

Le comité directeur de vendredi matin et le message de la ministre des Sports, qui a annoncé qu’elle serait présente à l’ouverture de cette réunion "afin d’en évaluer les conséquences avec l'ensemble de ses membres" seront scrutés de près: Amélie Oudéa-Castéra n’a pas de prérogatives pour intimer la marche à suivre à la FFR, mais son intervention donnera le ton.

Les dirigeants pourraient alors annoncer leur démission et la tenue de nouvelles élections fédérales. Mais ces hommes l’entendent-ils ainsi? Vont-ils vouloir s’accrocher à leurs sièges? Ou, désavoués par la consultation, repartiront-ils en campagne pour affronter démocratiquement l’opposition? La raison l’emportera-t-elle?

Une mise en minorité du comité directeur par l’opposition?

Florian Grill, ex-candidat battu par Bernard Laporte, l’a annoncé. Lui et son groupe d’opposition, Ovale Ensemble, appellent à la tenue de nouvelles élections. Pour eux, six semaines suffisent pour mettre en place le suffrage. Sinon, ces opposants tableraient également sur la démission d’une partie du comité directeur, qui tournerait le dos à leur camp: huit membres précisément sur les vingt-neuf, de manière à ce que les neuf élus d’Ovale Ensemble, potentiellement rejoints par les deux représentants de la Ligue nationale de rugby, mettent les actuels dirigeants de la FFR en minorité.

Wilfried Templier (avec JR)