Damian Penaud aux JO? "Totalement exclu", tranche le président de l’UBB Laurent Marti

"Totalement exclu!" Présent ce mardi à la conférence de presse de présentation du nouveau manager de l’Union-Bordeaux-Bègles Yannick Bru, Laurent Marti a coupé court à la perspective de voir Damian Penaud renforcer l'équipe de France de rugby à 7 dans la quête du titre olympique aux prochains JO, ceux de Paris 2024. Quand bien même l’ancien joueur de Clermont, engagé pour trois saisons avec l’UBB, avait manifesté son intérêt et sa tentation a l’occasion de la causerie de rentrée 2022 de la LNR.
"Je crois qu’Antoine Dupont, c’est différent. Dans la mesure où Antoine a déjà gagné avec le Stade Toulousain et que j’ai cru comprendre que cela avait été certainement l’un des éléments du contrat lorsqu’il a prolongé, a d’abord répondu le président du club girondin, interrogé sur le fait que le nom de sa recrue phare de l’intersaison alimente aussi les discussions. Damian, il veut gagner des titres et l’UBB aussi. Je ne crois pas que l’UBB est inscrite aux Jeux olympiques donc Damian se consacrera à l’UBB et à l’équipe de France."
Bru fier d’accueillir Penaud
S’il n’arrivera dans son nouveau club qu’à l’issue de la Coupe du monde (8 septembre – 28 octobre), l’ailier du XV de France (42 sélections), véritable attraction d’un mercato estival animé côté UBB, est attendu comme le messie à Bordeaux, alors que les premiers échanges au sujet de son recrutement remontent à juillet 2022. "Ça a été un travail d’équipe", insiste Laurent Marti, épaulé dans ses démarches à compter de novembre par Yannick Bru et Thibault Giroud, actuel directeur de la performance du XV de France et qui occupera prochainement la même fonction dans les rangs du club triple demi-finaliste du Top 14 ces trois précédentes saisons.
"Quand on a démarré le dossier Penaud, vu les clubs en concurrence avec nous, j’ai dit: 'on ne va pas y arriver...', en sourit le nouveau manager de l’UBB avec le recul. Mais Laurent était tellement motivé à l’idée d’accueillir Damian Penaud, il nous a transmis une énergie pour essayer de l’avoir. On s’y est tous mis, chacun avec nos armes et nos personnalités. On n’était pas favori au début, on est sorti du peloton, on a rattrapé les deux premiers coureurs – c’est le Tour de France en ce moment – et je pense qu’on a "cassé" sur la ligne d’arrivée (rires) […] On est tous très fiers. Damian est l’un des meilleurs ailiers du monde aujourd’hui et arrive, à 27 ans, sur les moments de plénitude de sa carrière."
Vers une attaque estampillée "génération UBB"
Sous les ordres de l’ancien talonneur au CV long comme le bras, l’Union-Bordeaux-Bègles espère désormais connaître le même jeté de vélo décisif pour briser le plafond de verre du dernier carré du championnat de France. "Ma lecture des résultats récents me fait penser que pour ancrer le projet de l’UBB, il faudrait aller chercher un trophée national", souligne Yannick Bru, vainqueur de deux Brennus (1999-2001) et de deux coupes d’Europe (2003, 2005) sous le maillot du Stade Toulousain.
"Heureux de relever le challenge" proposé par Laurent Marti, celui qui sort d’une saison comme consultant auprès du club sud-africain des Sharks de Durban espère faire de l’UBB "une équipe imprévisible, résolument offensive […] très bien préparée physiquement, redoutable mentalement sur l’esprit de compétition […] en gardant une touche d’inspiration, de créativité qui a guidé aussi notre recrutement que ce soit sur Damien Penaud ou Ben Tapuai. Quand une aura une ligne de trois-quarts avec Damian Penaud, Louis Bielle-Biarrey, Nicolas Depoortère, Maxime Luc, Matthieu Jalibert, on est obligé de proposer un projet de jeu en adéquation avec l’ADN de ces gars-là. Je pense qu’on aura vraiment une génération UBB au niveau de notre ligne de trois-quarts."