XV de France féminin: quand une sanction de la FFR prive les Bleues d'une taulière pour le début de la Coupe du monde

Imaginez-vous débuter une Coupe du monde sans Antoine Dupont avec le numéro 9 sur le dos? Non, bien sûr: ce serait un sacrilège et une perte monumentale. C'est pourtant ce qui arrive au XV de France féminin, contraint de se passer de sa star Pauline Bourdon Sansus (66 sélections) pour son entrée en lice face à l'Italie, ce samedi.
La raison? Elle a été suspendue il y a plusieurs semaines. Encore la faute des Britanniques et de leur règlement alambiqué, déstiné à priver les Bleues de leur joueuse phare? Pas du tout, la sanction émane directement de la commission de discipline de la Fédération française de rugby.
Des propos sur l'arbitrage qui ne passent pas
À l'issue de la finale du championnat de France, perdue face au Stade bordelais le 31 mai 2025 (25-32), la numéro 9 du Stade toulousain avait exprimé sa frustration après quelques décisions litigieuses: "On veut un arbitrage juste et cohérent. Sur notre Championnat, ce n'est pas encore le cas. [...] Être arbitrée justement doit être important pour le rugby féminin".
Rien de bien méchant comparé à certaines déclarations d'entraîneurs et joueurs de Top 14. Mais la commission de discipline de la FFR se montre intransigeante, quand il s'agit de la protection des arbitres, même si cela doit impacter la sélection.
Suspendue pour deux matchs, la Française a déjà manqué une rencontre de préparation face à l'Angleterre et devra regarder depuis les tribunes l'entrée en lice des Bleues face à l'Italie.

Une des stars de la planète rugby
À l'international, Pauline Bourdon Sansus est la joueuse française la plus connue. RugbyPass, le média de World Rugby, l'a classée à la deuxième place du top 50 des meilleures joueuses 2025, derrière l'indétrônable légende néo-zélandaise Portia Woodman-Wickliffe (34 ans). Une distinction honorifique qui confirme le poids de la vainqueure du Tournoi des Six Nations 2016 et 2018.
"Ça fait partie des aléas", soufflait la co-sélectionneuses Gaëlle Mignot au début de la préparation. "Chaque fille a une importance capitale dans notre équipe, mais on ne va pas être dépendante d'une joueuse". Il faudra néanmoins éviter une autre absence: Alexandra Chambon (30 sélections) est la seule autre demi de mêlée de métier dans le groupe de 32 joueuses retenues pour le Mondial.