Fickou : "On est capable de tout"

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Comment se déroulent ces premiers jours de préparation physique ?
Physiquement, c’est très dur et très intense. On le savait, ça fait partie du jeu. C’est le moyen d’être en pleine forme pour la Coupe du monde et de pouvoir rivaliser avec des grosses équipes. L’objectif est d’être plus rapides, plus puissants, plus forts. Vous avez été blessé toute la fin de saison.
Avez-vous eu peur de ne pas être retenu ?
Oui, je me suis posé des questions. Mais le staff m’a rassuré en me disant que je serai jugé sur ce que j’avais déjà montré en bleu ou avec mon club. J’ai la chance d’avoir été pris. Je vais tout donner jusqu’au bout.
Il y a embouteillage au poste de trois-quart centre…
On est beaucoup à ce poste. Il y a de la qualité. C’est un poste très fourni en France et il pourrait y avoir encore cinq joueurs différents. Il faut en être conscient. Mes coéquipiers sont très forts. A moi d’être au niveau. Mais on n’est pas forcément en concurrence. On est plus là pour bosser ensemble. Il y a forcément un petit brin de compétition, mais c’est tout à fait normal. C’est même humain. Il faut l’accepter. Le staff fera ses choix. Moi, je ne me pose pas de question.
Fickou : "Tout le monde pense qu'on n'est pas au niveau"
Est-ce que vous regardez les performances de vos compères au centre ?
Non, il faut rester simple. Chacun à ses qualités. Il faut bosser dur, point final. Et si c’est le cas, il y aura la récompense au bout.
Que représente une Coupe du monde pour vous ?
C’est un rêve. J’attends ça depuis trois ans. J’en ai vécu chez les équipes de jeunes, mais aussi à la télé, c’est magique. En plus, c’est en Angleterre, près de chez nous, nos familles pourront se déplacer. C’est un moment à ne pas rater. L’équipe de France garde un rôle d’outsider en raison de ses derniers résultats en dents de scie.
Qu’en pensez-vous ?
Ça nous va ! Enfin, non, on aurait aimé gagner plus de matches. Mais bon, on ne fait pas de bruit, tout le monde pense qu’on n’est pas au niveau. Mais nous sommes des compétiteurs. On a du talent pour rivaliser dans cette Coupe du monde. En plus, on est très soudé. Certes, les résultats n’ont pas été très positifs ces dernières années, mais il faut tourner la page.
Fickou : "Pas la partie la plus excitante, mais il faut en passer par là"
Qui sont les favoris pour cette Coupe du monde ?
Je pense que tout le monde est d’accord. C’est la Nouvelle-Zélande. Il faudra aussi se méfier de l’Angleterre qui joue à domicile. Je n’oublie pas non plus l’Irlande et l’Afrique du Sud. Mais en Coupe du monde, tout est possible. Il faut y croire (il sourit).
Est-ce qu’un esprit revanchard peut-être un bon levier de motivation ?
Oui, car on nous attend pas ! C’est motivant. De notre côté, on croit en nous. Et on l’a vu par le passé, les équipes de France ont souvent réussi des exploits en Coupe du monde notamment quand on ne les attendait pas. Pourquoi pas nous ! On s’entraîne pour ça. On est capable de tout. Après dix jours à Marcoussis, vous allez prendre la direction de Tignes.
Appréhendez-vous ce stage ?
Oui car ça va être de plus en dur et de plus en plus éprouvant. Mais on savait qu’on allait souffrir ! Ce n’est pas la partie la plus excitante, mais il faut en passer par là.