Ntamack et Huget s'en sortent, une large victoire mais un niveau très inégal, les tops et les flops de France-Italie

Le XV de France a remporté une large victoire contre l'Italie ce vendredi soir au Stade de France pour son dernier match de préparation pour la Coupe du monde de rugby (47-19). Yoann Huget et Romain Ntamack ont notamment montré de bonnes choses, malgré un match au contenu souvent décevant. Retrouvez nos tops et nos flops de la rencontre.
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TOPS
Huget a cravaché
Aligné d’entrée après deux matches sur le banc, Yohann Huget est un des rares tricolores à avoir su saisir sa chance. Il s’est rapidement trouvé à la conclusion du premier mouvement offensif français, pour aplatir en coin. Simple finisseur sur cet essai, il est à l’origine du deuxième. Il lancé tout seul un contre sur 70 mètres, au pied, pour atteindre les 22 mètres adverses. Freiné irrégulièrement par Minozzi, il a obtenu un essai de pénalité et l’expulsion temporaire de l’Italien. Le Toulousain s'est également montré impliqué en défense, avec une agressivité exemplaire.
Ntamack instille le doute
C’était sans doute l’homme le plus attendu de la rencontre. Sur ce dernier match de préparation, Jacques Brunel avait décidé de modifier pour la première fois sa charnière. Si Antoine Dupont a conservé sa place, Romain Ntamack a remplacé Camille Lopez. L’ouvreur toulousain a démarré timidement, manquant une transformation en coin sur le premier essai français. Il est ensuite monté progressivement en puissance. Il a réglé la mire (6 transformations réussies sur 7) et lancé le quatrième essai français d’une passe au pied parfaite pour Huget. Le joueur de 20 ans a toutefois mal négocié certains ballons à la main en cherchant le duel face à son vis-à-vis.
Une seconde période réussie
Antoine Dupont a sonné le réveil tricolore avec un essai en solitaire. En sortie de maul, le demi de mêlée de Toulouse s’est glissé entre trois défenseurs italien pour creuser l’écart (44e, 26-7). Le cinquième essai des Bleus est parti d’un jeu au pied de Ntamack vers Huget, relayé par Guitoune. Stoppés devant la ligne d’en-but, les Bleus ont continué à faire vivre le ballon, certes d’une façon peu orthodoxe, jusqu’à ce qu’Arthur Iturria aplatisse à l’opposé (47e, 33-7). Wenceslas Lauret s’est ensuite chargé d’inscrire un sixième essai, soutenu par Romain Taofifenua (59e, 40-14). Thomas Ramos, entré en cours de jeu, s'est également mêlé à la fête en se glissant entre deux défenseurs sur un ballon ramassé au sol (74e, 47-14). Mais la défense des Bleus s’est montrée plus erratique, avec deux essais encaissés évitables.
FLOPS
Une bouillie de rugby en première période
On dit souvent que les absents ont toujours tort. Ceux qui avaient fait le choix de ne pas se rendre au Stade de France ce vendredi soir ont sans doute fait mentir cette maxime. Malgré le score large, le spectacle n’était pas d’un très haut niveau. Si les Bleus ont réussi à creuser l’écart en seconde période, ils n’ont pas montré grand-chose dans le premier acte (19-7 à la pause). Après deux minutes et un essai, ils ont été dominés par les Italiens pendant près d’une demi-heure. Les Azurris sont logiquement passés devant, avant d’être sanctionné sur une action individuelle d’Huget. Ils ont également été trop indisciplinés, multipliant les pénalités contre eux. Louis Picamoles et Rabah Slimani ont laissé leurs coéquipiers à treize pendant une partie du match, exclus temporairement pour des fautes d'antijeu.
Toujours aussi peu de certitudes
Après trois matches de préparation, les Bleus monteront dans l’avion pour Tokyo avec aussi peu de certitudes qu’en juin. Même si quelques joueurs ont su tirer leur épingle du jeu pendant ce mois d’août. Damian Penaud, absent ce vendredi soir, s’est affirmé comme un leader d’attaque, Grégory Alldritt comme un homme fort du pack tricolore et le retour de Sofiane Guitoune au centre est prometteur. Mais cette ultime rencontre n’a pas apporté grand-chose. La question du buteur n’est toujours pas résolue entre Lopez, Ramos ou Ntamack, même si ce dernier a marqué des points. Le staff français a désormais un peu moins d’un mois pour répondre tant bien que mal aux nombreuses questions encore existantes. Et trouver un quinze de départ qui a pour l’instant du mal à se dessiner. Première étape lundi, avec l'annonce du groupe définitif de 31 joueurs.