Pourquoi le match contre les Fidji peut relancer les Bleus

Le XV de France affronte les Fidji ce samedi (17h45) - AFP
Dans un an, le XV de France sera peut-être champion du monde. Philippe Saint-André et ses hommes auront peut-être descendu les Champs-Elysées sur un bus à impériale, entourés par une foule qui se sera prise de passion pour une équipe qui aura fait traverser la Manche au Trophée William Webb Ellis. Peut-être aussi que les Bleus seront rentrés la tête basse après une élimination sans gloire. Quoi qu’il en soit, que l’issue de l’aventure soit positive ou non, l’année pré-Coupe du monde (18 septembre – 31 octobre) commence ce samedi à Marseille face aux Fidji (17h45), avec le premier test-match de la saison. Un rendez-vous que les Français prennent très au sérieux, après trois années extrêmement compliquées sur le plan des résultats : 11 victoires en 29 matchs.
« On a besoin de confiance, lance Pascal Papé. Cette tournée va être là pour ça, pour reprendre confiance, gagner des matchs et travailler tranquillement dans le plaisir et la bonne humeur. On a envie de sourire à nouveau et on va gagner des matchs, voilà. C’est tout ce dont on a envie. On a envie que l’équipe de France gagne à nouveau et fasse rêver plus que dernièrement. » Pour cette tournée de novembre au cours de laquelle il verra ses joueurs affronter successivement les Fidji, l’Australie et l’Argentine (8, 15 et 22 novembre), Philippe Saint-André espère insuffler un esprit de relance et dégager enfin un groupe capable de briller au Mondial. « On a ouvert le groupe. Il y a, on va dire, plus de concurrence, souligne "PSA". Et après, de toute façon, tous les joueurs ont une envie énorme de faire la Coupe du monde 2015. »
Tillous-Borde : « On repart d’une page blanche »
Toujours à la recherche d’une charnière performante, Saint-André a décidé de faire confiance à Camille Lopez et Sébastien Tillous-Borde. La treizième doublette testée par "PSA" depuis sa prise de fonctions, fin 2011. Malgré la polémique suscitée, il a également pioché parmi les joueurs étrangers sélectionnables avec le pilier droit néo-zélandais Uini Atonio (La Rochelle), les Sud-Africains Bernard Le Roux (Racing-Métro 92), Rory Kockott (Castres) et Scott Spedding (Bayonne). Un remaniement destiné à réveiller un groupe sans certitudes et qui semblait parfois ronronner.
« C’est vrai qu’on n’a pas les souvenirs des défaites qu’ils ont connues ces derniers temps, avoue le Toulonnais Sébastien Tillous-Borde, qui n’avait plus été appelé depuis 2009. On peut amener de la fraîcheur. On repart d’une page blanche, il faut qu’on réécrive notre propre histoire et on a encore les cartes en main. Rien n’est figé, il y a toujours des places à prendre. » Pour les joueurs qui souhaitent se montrer, le moment est en effet approprié. Il sera ensuite temps, comme l’espère Philippe Saint-André, de « montrer que l’équipe de France est capable de rivaliser avec les meilleures nations du monde ». Et de rêver d’un