Pro D2: trois jours après le décès de Louis Fajfrowski, Aurillac reprend le travail le cœur lourd

Trois jours après le décès de son jeune centre Louis Fajfrowski, Aurillac retrouve le stade Jean-Alric. La douleur est toujours forte mais le Stade Aurillacois a décidé de reprendre le travail avec une forte pensée pour lui.

Le moral est à l’image du temps. Il pleut ce lundi matin à Aurillac. Trois jours après le décès de Louis Fajfrowski, les Cantaliens ont repris l’entraînement. Vendredi soir, le centre de 21 ans est décédé dans les vestiaires du stade Jean-Alric, après une rencontre amicale face à Rodez (Fédérale 1). A l’heure de jeu, Louis est victime d’un plaquage rugueux mais dans les règles. Sonné mais sur ses jambes, il quitte la pelouse accompagné d’un médecin. Dans l’enceinte du stade, Louis Fajfrowski perd connaissance à plusieurs reprises. Il décède vers 20 heures.

Pour se soutenir, les joueurs se réunissent depuis vendredi

Pour le moment, aucun lien certain n’est établi avec la charge reçu sur le terrain. Une autopsie a eu lieu ce lundi en milieu de journée à Clermont-Ferrand, pour déterminer les causes précises du décès. Pour ce club familial d’Auvergne, la nouvelle est lourde et la tristesse prédomine. "Ce drame qui nous est arrivé a bouleversé tout le club, beaucoup de joueurs", constate Thierry Peuchlestrade, co-entraîneur du Stade Aurillacois. Depuis vendredi, les joueurs se réunissent pour "exorciser tout ce que l’on avait en nous". Ses coéquipiers ont aussi lancé une cagnotte pour soutenir la famille de Louis. 

Dans ce contexte, difficile de retrouver l’envie de jouer. "On a repris l’entraînement, on essaie d’aller de l’avant, partage Pierre Roussel, troisième ligne du Stade Aurillacois. C’est toujours un peu dur parce que l’on a ces images quand on rentre dans les vestiaires". Pour le joueur de 29 ans, il faut "s’y remettre tout doucement et rentrer un peu plus chaque jour dans le match, préparer dimanche".

Jouer dimanche avec une grosse pensée pour Louis

La réception d’Oyonnax, pour l’ouverture du championnat, devait se dérouler vendredi. Cependant, le club a demandé le report du match car, ce jour-là auront lieu les obsèques du centre formé durant trois saisons au MHR, à Fabrègues, près de Montpellier, d’où était originaire le trois quart centre. La LNR a donc accepté la demande du club auvergnat.

Le cœur lourd, les joueurs entreront sur la pelouse pour Louis. "C’est un gamin qui était au club depuis 3, 4 ans, que je côtoyais tous les jours. On a vu sa famille, témoigne Peuchlestrade. Il faut malheureusement se pencher sur le match de dimanche en ayant une pensée très forte pour Louis. Il n’y a pas d’autres mots à avoir", conclu le co-entraîneur aurillacois.

X.T avec Julien Teiller