Pro D2: après avoir ramené Bayonne en Top 14, Yannick Bru est "apaisé"

L'Aviron Bayonnais retournera la saison prochaine en Top 14. Grâce à une victoire écrasante face à Mont-de-Marsan ce dimanche (49-20), dans une finale de Pro D2 disputée à Montpellier, l'équipe dirigée par Yannick Bru n'a finalement mis qu'un an pour remonter dans l'élite du rugby français.
Deuxième du championnat, Bayonne a battu Oyonnax (32-20) lors du barrage, avant d'avoir le scalp du leader de la saison régulière. "Je suis à l'image de tous les leaders de l'équipe, apaisé, a réagi Bru en conférence de presse, un an après le traumatisme survenu en barrage d'accession face à Biarritz, avec une séance fatale de tirs au but. Je suis content parce qu'on était en conflit avec nous-mêmes depuis un an. Je ne cache pas trop mes vrais sentiments. Comme certains joueurs, à l'image de Mariano (Galarza, le capitaine NDLR), on s'est tous réengagé, on a donné un an de notre vie professionnelle pour réparer cette erreur. C'est rien un an. La responsabilité, c'est aussi d'assumer ses erreurs et de rester avec les copains quand ça va mal. On est resté ensemble et unis."
Bru vante Galarza
Yannick Bru a réussi sa mission avec l'Aviron Bayonnais, lui qui a déjà annoncé son départ depuis plusieurs mois. "La saison n'a pas été linéaire mais il faut être là le jour J en Pro D2. Je suis très fier du groupe. Je suis très content d'avoir croisé dans ma vie un joueur comme Mariano (Galarza), médecin dans le civil. C'est le joueur de rugby qu'on a tous envie d'être, a lancé l'ancien talonneur. Une bonne tête en dehors du rectangle vert et intelligent sur le terrain. Pourtant, j'ai tout entendu, qu'on manquait de leaders, de capitaines, de combattants. Je souhaite une bonne soirée à tous ces gens."
Comme un petit signe du destin, Biarritz, le voisin et rival historique, prendra le chemin inverse et descendra en Pro D2. De son côté, le club de Mont-de-Marsan a encore une chance d'accéder au Top 14, avec une rencontre à venir face à Perpignan. victorieux de l'UBB (22-15) ce dimanche mais qui n'a pas réussi à échapper à ce barrage.
Pour Bayonne, le plus dur va commencer désormais, à savoir se stabiliser au sommet du rugby français. Depuis 2016, il a vécu trois aller-retour entre les deux étages du monde professionnel. Pour relever ce défi sur la durée, le président Philippe Tayeb a déjà projeté un budget de 21,5 millions d'euros et finalisé le recrutement de l'ouvreur clermontois, Camille Lopez et du demi de mêlée du Racing 92, Maxime Machenaud.