Procès Laporte-Altrad: Laporte quitte son poste de vice-président de World Rugby

Voici la première conséquence de la décision du tribunal correctionnel de Paris. Condamné à deux ans de prison avec sursis pour prise illégale d'intérêts et trafic d'influence, Bernard Laporte quitte ses fonctions au sein de la World Rugby, la Fédération internationale. ll reste pour l'instant en poste à la tête de la Fédération française de rugby.
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"World Rugby prend note de la décision prise par son vice-président Bernard Laporte de se retirer temporairement et volontairement de toutes les fonctions occupées au sein de la gouvernance de la fédération internationale, avec effet immédiat, suite à sa condamnation par le tribunal français dans le cadre d'une affaire nationale, et dans l'attente de l’issue de son appel", a indiqué l’instance internationale dans un communiqué.
Poursuivi pour six infractions au total et reconnu coupable sur cinq d'entre elles, Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, plus 75.000 euros d'amende, pour avoir rendu une série d'arbitrages favorables au groupe Altrad - dont l'octroi du sponsoring maillot du XV de France - après avoir perçu de sa part 180.000 euros en mars 2017 pour un contrat d'image jamais exécuté.
La ministre des Sports suggère son départ de la FFR
Laporte a été déclaré coupable de prise illégale d'intérêts sur la signature au nom de la FFR du contrat avec AIA, la holding du groupe Altrad. Mais également coupable du délit de trafic d'influence, de recel d’abus de biens sociaux et de corruption passive. "Chacune de ses interventions est guidée par un parti pris envers Mohed Altrad", selon le tribunal, qui a pointé du doigt le comportement de Bernard Laporte.
Le président de la Fédération française de rugby a aussi été condamné à deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby. Bernard Laporte a décidé d'interjeter appel de cette décision. L'exécution provisoire n'ayant pas été prononcée, il restera président de la Fédération le temps que son appel soit examiné. Celui-ci a ainsi indiqué son intention de faire appel de ces décisions.
Quelques heures après le délibéré du tribunal correctionnel de Paris, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a estimé que la condamnation de Bernard Laporte constituait un "obstacle" à sa mission de président de la FFR. Elle a appelé à ce qu'un "nouveau temps démocratique" soit ouvert, sans explicitement réclamer la démission du dirigeant.