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Rugby: Charles Géli ne digère pas "l'ère sud-africaine" à Montpellier

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Lundi, dans une interview pour le Midi Olympique, le talonneur Charles Géli a tiré à boulets rouges sur Jack White et son passage a la tête du MHR.

Voilà une sortie qui tranche avec l'habituelle langue de bois qui a investi les discours des sportifs professionnels. Charles Géli, talonneur de l'équipe de rugby de Montpellier n'a pas fait dans la demi-mesure au moment d'évoquer, pour le Midi Olympique, la fin de l'ère Jack White à la tête du club depuis deux ans.

Deux jours à peine après l'élimination du MHR en barrage de Top 14 face au Racing 92, le joueur présent au club depuis 5 ans a eu des mots très durs à l'encontre de son entraîneur et de certain de ses coéquipiers. Peu utilisé cette saison (12 matchs, 6 titularisations) le Catalan s'est vu reprocher le fait de s'être mis à l'écart du groupe de lui-même. Une situation qu'il n'estime pas de son fait, mais qui découle d'une volonté de ne pas s'intégrer de la part de certains de ses coéquipiers et du staff technique (à majorité sud-africaine).

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"On m'a dit que je m'étais mis à l'écart du groupe. Mais ça ne parlait pas un mot français, les vidéos se faisaient en anglais... Et les coachs nous répétaient de manière hautaine qu'en France, on était mauvais, qu'on ne savait rien faire et qu'ils allaient tout nous expliquer ! Ces mentalités, je ne peux pas les accepter et c'est pour ça que je me suis mis en travers toute la saison."

"J'aurai dû aller jouer à l'étranger, comme ça, j'aurais su pourquoi c'était à moi de m'adapter!"

L'ambiance au sein du groupe était quasiment inexistante pour Charles Géli, la faute à la barrière de la langue que certains de ses coéquipiers, selon lui, n'ont pas vraiment désirer franchir. "Ici, moi, je viens bosser, pas plus ! 70 % du groupe ne parle pas ma langue et les mecs qui sont là depuis deux ans, esquissent à peine deux mots de Français. J'aurais dû aller jouer à l'étranger, comme ça, j'aurais su pourquoi c'était à moi de m'adapter ! En anglais, tu peux parler de choses basiques, mais tu ne partages rien. J'ai plus de relations avec les supporters qu'avec certains joueurs que j'ai croisés tous les jours."

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Charles Géli ne regrettera donc pas, semble-t-il, ce qu'il appelle "l'ère sud-africaine". En effet, la saison prochaine, c'est Vern Cotter qui prendra les rênes de l'équipe. Et après avoir passé 8 ans sur le banc de Clermont-Ferrand, le Néo-zélandais maitrise parfaitement le français. Une perspective qui doit surement réjouir Charles Géli.

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ABC