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Castres-Stade Français : choc complexe

Jonathan Danty, contre Biarritz

Jonathan Danty, contre Biarritz - -

C’est en position de leader que le Stade Français se rend sur la pelouse du champion en titre castrais, ce mercredi (18h45), pour le choc de la 4e journée du Top 14. Mais pour les deux équipes, la problématique est ailleurs.

Le champion sortant contre le leader actuel… Comme rarement ces dernières années, le match entre Castres et le Stade Français revêt des allures de choc. Ce paramètre est pourtant la dernière préoccupation des concernés, bien plus focalisés sur un détail calendaire non négligeable qui conditionne la confrontation. Furtivement nichée en plein cœur d’une série de trois matches en huit jours, elle soumet ainsi les protagonistes à une équation complexe, reléguant la composante « choc » au rang de simple coquetterie.

« Enchaîner trois matches en moins de dix jours, c’est impossible, explique Jean-François Dubois, entraîneur-adjoint de l’équipe parisienne. Il y a des blessés du dernier match, mais il faut sortir un groupe, en pensant à un construire un autre pour dimanche. C’est difficile à gérer. » Résultat des courses, c’est avec une équipe renouvelée à 95% qu’il se rend à Castres. « Il n’y a qu’un seul joueur titulaire contre Biarritz qui sera titulaire contre le CO, poursuit-il. On va aligner beaucoup de joueurs qui reviennent de blessure. A eux de montrer ce qu’ils valent, sans pression particulière puisque c’est un match à l’extérieur, chez le champion de France qui plus est. »

Dulin : « S'ils sont premiers, ce n'est pas pour rien »

Sans pression, mais pas sans ambition. « Leaders ou pas, c’est pareil, ça ne fait que trois journées. La pression sera chez eux parce qu’ils ont besoin de points, enchaîne le jeune centre parisien Geoffrey Doumayrou. Castres, c’est costaud en conquête, bon en défense, avec des individualités fortes, mais ils ont encore du mal dans leur jeu collectif. J’espère qu’ils ne vont pas se réveiller contre nous, déjà qu’ils ont l’habitude de nous en passer 40. Mais il y a moyen de faire quelque chose, sans être prétentieux. Il faudra juste ne pas avoir peur de les jouer non plus. »

Les Castrais se méfient d’ailleurs tout particulièrement de ce Stade Français à l’allant retrouvé. En restant concentrés sur l’essentiel : la gestion du triptyque… « On s’est attaché à faire une gestion de l’effectif intelligente, avec des entraînements plus légers, rapporte Mathias Rolland, le manager tarnais. On regarde le temps de jeu des uns et des autres, en cherchant à sortir trois équipes équilibrées et compétitives, ce qui n’est vraiment pas évident ».

Dix nouveaux joueurs ont donc intégré le groupe, avec pour mot d’ordre : victoire impérative, après deux défaites malheureuses lors des trois premières journées. « S’ils sont premiers, ce n’est pas pour rien, il faudra être très vigilants. Il faut absolument accrocher des points à domicile, assène Brice Dulin, arrière du CO. Toutes les écuries sont à peu près équivalentes, cette saison, à nous de faire le nécessaire. »

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La rédaction