"Ce soir on est parti à la mer": la déception d'Ugo Mola après la lourde défaite de Toulouse à Montpellier

Ugo Mola, quel est votre premier sentiment après cette défaite contre Montpellier ?
Ce soir, on est tombé sur bien meilleur que nous. Quand tu ne mets pas les ingrédients, tu ne peux rien espérer. On a beau avoir de grands joueurs sur le terrain, des internationaux, la base du jeu reste quand même l'énergie, le panache et l'envie que tu y mets. Je vais évidemment garder mes remarques pour notre vestiaire, notre équipe, notre staff. Montpellier a remis les choses dans l'ordre après deux défaites en nous corrigeant, en nous prenant dans l'agressivité. Ça fait deux, trois ans, qu'on venait gagner plutôt avec panache et un état d'esprit assez remarquable. Ce soir, il n’y avait ni le panache, ni l'état d'esprit et mettre le maillot ne suffit pas.
Il y a de la colère ce soir ?
Non je ne suis même pas en colère Vous n'aurez pas la punchline qui va bien, vous n'aurez pas ce soir l'agacement qui va bien et qui pourrait faire les choux gras. Il faut juste de se remettre au travail. On joue un match important la semaine prochaine contre Castres. Peut-être que nos deux premières victoires étaient un leurre, c'était un bout de mon agacement de la semaine dernière. C'est la troisième journée. Évidemment, le niveau de déception est à la hauteur du club que nous sommes, du groupe affiché ce soir, de l'équipe alignée. Tout le monde va prendre le temps de bien analyser tout ça, de regarder ses performances. Ce qui est sûr, c'est que ce soir, je ne sais pas où on en était, mais on n'était pas là.
Moi, je suis un pauvre lanceur d'alerte qui n'a pas été entendu
Le symbole de votre soirée c’est peut-être à la fin de la première mi-temps où vous êtes un long moment dans les 22m du MHR sans marquer …
A 15 en fin de première mi-temps, on est proche du ridicule. Quand tu es à côté, quand tu pédales à côté du vélo, tu pédales à côté du vélo Les vertus de ce sport ne se réinventent pas, quand tu ne les respectes pas, t'as beau être le stade toulousain, tu pars à la mer. Et donc, ce soir, on est parti à la mer, joueurs, staff et le club dans son ensemble. Donc, à nous de nous remettre d'aplomb. Ça fait partie de ce sport parfois de passer à côté, de ramasser et d’être corrigé comme on l'a été ce soir. Cette séquence, juste avant la mi-temps, où vous jouez beaucoup, vous déplacez beaucoup le ballon, mais au final, il n'y a pas d'essai. Alors, vous êtes à cinq mètres.
Est-ce que le plus dérangeant ce soir, c’est que vous aviez prévenu vos joueurs la semaine dernière et que vous n’avez pas été entendu ?
Oui, ni entendu ni cru. Coach, c'est peut-être parfois avoir raison un peu trop tôt ou avoir raison un peu tard. A vous de juger de la pertinence des propos de la semaine dernière. C'est une équipe qui est difficile à manœuvrer, qui a une présence physique importante. Et évidemment, on regarde les matchs. On étudie un peu et on était au courant. On était au courant, prévenu, mais comme quoi, seuls ceux qui sont sur le terrain peuvent s'en rendre compte. Vous savez, c'est comme les lanceurs d'alerte. Moi, je suis un pauvre lanceur d'alerte qui n'a pas été entendu. Donc, on va se remettre au boulot. On va éviter les déclarations intempestives qui pourraient être mal jugée. A nous de nous remettre les idées en place le plus rapidement possible.