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"J'ai coupé complètement l'alcool", les confessions de Camille Chat après son éviction du Racing 92

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Dans une interview à L’Equipe, Camille Chat (29 ans), talonneur international français, est revenu sur les circonstances de son éviction du Racing 92 qui lui reprochait d’être arrivé alcoolisé à l’entraînement en décembre. Désormais à Lyon, il explique avoir totalement arrêté de boire.

A 29 ans, Camille Chat ne veut plus perdre de temps. Dans une interview à L’Equipe, le talonneur international français (33 sélections) est revenu sur les circonstances de son éviction du Racing 92 en janvier après être arrivé alcoolisé à l’entraînement quelques semaines plus tôt. Il explique avoir traversé une "forme de dépression" au sein du club francilien où il pensait jouer toute sa carrière et dont il a "très mal" vécu son départ. Recruté par Lyon depuis, il revit et s’astreint à un rythme de vie plus équilibré.

"Je ne suis pas du tout alcoolique"

"J'ai coupé complètement l'alcool", révèle-t-il. "Je ne buvais pas tous les jours, mais de temps en temps le week-end. On faisait des troisièmes mi-temps. Là, j'ai dit: 'c'est fini'. Je ne fais plus de bringues. Dans ma carrière, ça m'a joué des tours. Un très bon verre de vin, ça m'arrivera encore parfois, mais en tout cas, je ne veux plus refaire les mêmes erreurs. J'ai pris conscience qu'il me restait quatre ou cinq ans à jouer. Et j'ai vraiment envie de les optimiser. Je ne veux pas avoir de regrets et me dire que j'ai un peu gâché mon potentiel. Ça m'a servi de leçon."

"Je ne suis pas du tout alcoolique, mais en tant que sportif de haut niveau, on a très souvent une forme d'excès quand on fait les choses", précise-t-il. (…) "J'étais toujours dans l'extrême, dans le bien comme dans le mal. Je dois trouver une forme de moyenne. Cette histoire m'a fait réfléchir sur moi-même. Il était temps."

Le natif d’Auxerre confie avoir redouté ses premiers contacts avec ses nouveaux partenaires à Lyon après l’épisode alcoolisé du Racing "mais dès le premier jour, tous les mecs m’ont hyper bien accueilli". Il est aussi revenu sur sa drôle de célébration lors de son essai inscrit avec le LOU face aux Cheetahs (68-21 en Challenge européen) en janvier dernier où il avait mimé le geste de boire au goulot avec le ballon. Ce n’était pas, assure-t-il, un clin d’œil ironique à l’épisode du Racing.

"Non, ce n'était pas mon intention", a-t-il déclaré. "Celui qui m'a viré n'est plus au Racing (letraîneur Stuart Lancaster). Et je n'ai aucune rancune contre le Racing et Jacky (Lorenzetti, le président). C'est moi le fautif. Cette célébration, c'était un clin d'oeil à la distillerie dans laquelle j'ai investi. Mais c'était surtout une façon de dire: 'Je suis là et je vais vous le montrer'. Les gens qui me connaissent en ont rigolé. Ils savent qui je suis. Mon père, lui, m'a dit: 'T'es fou, tu remets de l'huile sur le feu.' Alors que ce n'était pas du tout ce que je voulais. Même ma copine a pété un plomb. Je ne suis pas du tout provocateur, j'ai horreur des mecs qui le sont. Ça a beaucoup fait parler et je n'aime pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'avais besoin de dire que j'étais de retour."

NC