"Le Brennus est attitré au Stade Toulousain": comment Lucu et l'UBB abordent la revanche en finale de Top 14 contre Toulouse

Il n'y a pas eu d'euphorie à la fin du match: cette demi-finale, c'est juste une étape franchie?
L'année dernière, on a eu beaucoup d'euphorie et on en a pris 60 en finale. On sait très bien le client et le club qui nous attend la semaine prochaine. Eux, ils ont l’habitude de ces rendez-vous. Nous, ce n’est que notre deuxième finale depuis qu'on est au club, il faut rester humble par rapport à ça. Intérieurement, on était très heureux. Mais on se dit que c'est une étape pour aller chercher ce qu'on veut. On voulait revenir là où on a échoué l'année dernière, donc c'est bien d'avoir passé cette étape aujourd'hui.
Vous arrivez avec un statut de champion d'Europe quand même…
Oui bien sûr mais franchement, eux, ils ont l’opportunité de faire un triplé historique. Avec 23 titres de champion de France, ils ont les recettes pour gagner. Ça va être un match complètement différent de ce qu'on a pu vivre en Coupe d'Europe, tout est remis à zéro, c’est le championnat. On sait très bien que le Brennus est attitré au Stade Toulousain donc à nous de faire la meilleure semaine possible pour rivaliser avec eux et essayer de remporter notre premier bouclier.
Qu’est ce que vous allez changer dans votre préparation de finale par rapport à la saison dernière?
Déjà, on a un jour de plus. L’an passé, six jours, c'était très court, on s’organisait pour une première finale, on découvrait ces moments-là. Là, ce qui est fabuleux aussi, ce qui rend le moment encore plus énorme, c'est que ça se passe au Stade de France. Et le Stade de France, c'est vraiment le stade pour une finale de championnat. On ne doit pas être euphorique, on connait notre adversaire en finale et les ingrédients qu'ils ont, ils savent très bien comment gagner. A nous de rester dans notre ordre de marche et tout mettre sur le terrain parce que c’est le dernier.
Est-ce qu’après vos trois victoires consécutives face au Stade Toulousain, vous les craignez un peu moins? Les regardez-vous plus dans les yeux que l'année dernière?
Non, parce que quand on vit un moment comme l'année dernière, on garde beaucoup de traces. Quand vous jouez le Stade Toulousain, que ce soit après deux victoires consécutives ou pas, je peux vous dire que la trouille est décuplée. C'est un club qui sait travailler, qui sait arriver dans ces matchs, dans ces finales. Ils savent les gagner. C'est à nous d'apprendre encore, mais aussi de rivaliser avec eux, l'appréhension, elle sera là, c'est certain.
Ça sera une finale de revanchards...
Je pense que ce serait une erreur de le tourner comme ça, parce qu'on pourrait perdre beaucoup d'influx nerveux sur la semaine. Il faut se servir de ce qu'on a mal fait l'année dernière, et de ce qu'on a très bien fait sur la finale de la Coupe d'Europe, et du match de ce soir où il y a beaucoup de bonnes choses. Et après, se lancer dans la finale en n'ayant rien à perdre et aller chercher quelque chose de grand pour le club.