Le calendrier de la course au maintien en top 14

FLANQUART - AFP
Brive a son destin en mains
Le CA Brive occupe actuellement la dernière place du Top 14. Il l’avait déjà occupé entre la 2e et la 8e journée. Seul problème, il reste sur une série catastrophique de six défaites consécutives et n’a plus goûté à la victoire depuis la 15e journée et un succès étriqué contre Toulon (13-12). Le club corrézien peut toutefois espérer arracher son maintien à la faveur du calendrier. Il sera en effet le seul des quatre clubs concernés à affronter ses trois adversaires directs lors des cinq dernières journées. Son opération maintien débute dès ce week-end avec la réception d’Agen au Stadium de Brive. Sans Nicolas Godignon, son entraîneur principal, écarté après la défaite contre Clermont, les Brivistes se déplaceront ensuite à Oyonnax lors de la 24e journée. Puis ils rendront visite au Stade Français à Jean Bouin pour l’avant-dernière journée. Au total, les Brivistes recevront trois fois et auront deux déplacements à négocier. Précision importante : ils n’ont encore jamais gagné l’extérieur cette saison.
Oyonnax sur sa lancée
Oyonnax est inarrêtable en ce moment. Alors qu’ils n’avaient remporté qu’un seul match lors des 17 premières journées, les Oyonnaxiens viennent d’enchaîner quatre victoires consécutives. Et pas contre n’importe qui. A Clermont, contre le Stade Français, à Bordeaux-Bègles et contre Toulon. Les Oyomen qui occupent actuellement la place de barragiste, sont donc en pleine confiance au moment d’aborder la dernière ligne droite. Mais avec seulement deux matchs à domicile sur les cinq dernières journées, leur maintien passe par des performances à l’extérieur. Ils enchaîneront d’ailleurs deux matchs de suite loin de leurs bases lors des deux prochaines journées. D’abord à Pau, en course pour les phases finales, mais surtout à Agen lors de la 23e journée. Les joueurs d’Adrien Buononato recevront ensuite Brive dans un nouveau match couperet, puis Lyon et termineront leur saison à Castres. Avec deux victoires à l’extérieur cette saison, ils présentent néanmoins le meilleur bilan des quatre concurrents au maintien.
Calendrier le plus compliqué pour le Stade Français ?
Le Stade Français a sans doute le calendrier le plus compliqué à négocier. Toulouse, Clermont, Lyon et La Rochelle seront notamment au programme des Parisiens. Eux qui restent sur une défaite dans le derby francilien face au Racing le week-end dernier, n’ont remporté qu’un seul de leurs sept derniers matchs. Ils pourront néanmoins compter sur le soutien de leur public à trois reprises en cette fin de championnat. Les deux affiches à venir contre le Stade Toulousain et l’ASM se joueront en effet au stade Jean Bouin, comme la réception de Brive lors de l’avant-dernière journée. Mais depuis son retour dans l'élite (en 1997), jamais le Stade Français n'avait été autant en danger à cinq journées de la fin de la phase qualificative. Actuellement douzième (32 points), avec seulement deux points d’avance sur le barragiste Oyonnax et cinq sur le relégable Brive, la menace de relégation est réelle pour le club entraîné par le duo Olivier Azam – Julien Dupuy.
Agen a l’expérience
Agen est un habitué de la lutte au maintien. Promu cette saison, le SUA a souvent fait l’ascenseur ces dernières saisons entre Top 14 et Pro D2. C’est sans doute un avantage au moment d’affronter deux concurrents directs coup sur coup. Les hommes du manager Philippe Sella se rendront d’abord à Brive lors de la prochaine journée avant de recevoir Oyonnax. Au total, ils n’auront que deux matchs à disputer dans leur antre d’Armandie, où ils avaient battu le leader Montpellier lors de la 19e journée. Mais la fin de championnat s’annonce corsée. Pau, Clermont et le Racing seront au menu agenais. Onzième à égalité de points avec le Stade Français, les joueurs de Mauricio Reggiardo occupent la position le plus enviée du quatuor. Mais après deux défaites de rang, dont une gifle reçue à Toulon (54-5), ils devront batailler pour vivre une deuxième saison de suite parmi l’élite.
Pour rappel, le club classé dernier du Top 14 descendra automatiquement en Pro D2 la saison prochaine. Le 13e du classement, dit « barragiste », disputera lui un match de barrage contre le finaliste de la finale de Pro D2. Le vainqueur de ce match, disputé sur le terrain du club de Pro D2, sera promu en Top 14, le perdant étant relégué.