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Montpellier: Altrad charge Garbajosa et... Saint-André, son nouvel entraîneur

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Mohed Altrad, président de Montpellier, a justifié le départ de Xavier Garbajosa - en regrettant son caractère têtu - et la nomination de Philippe Saint-André... qu'il n'épargne pas non plus.

Drôle d'ambiance à Montpellier. Treizième et avant-dernier du Top 14 après sa défaite face à Toulouse (9-16) samedi, le MHR s'est séparé de son entraîneur Xavier Garbajosa. Une décision pleinement assumée par Mohed Altrad, président du club, qui estime que "le costume était trop grand pour lui". 

"Xavier est quelqu'un qui écoute mais n'entend pas, lance-t-il dans L'Equipe. (...) Lorsqu'il a une idée en tête, il fonce, même lorsque ça ne fonctionne pas. C'est un têtu. (...) Il entraînait avec les adjoints de Vern qui lui ont savonné la planche, et il s'est très vite retrouvé seul."

Il regrette aussi l'absence de "système de jeu clairement établi". "Je lui ai expliqué plusieurs fois la chose, j'ai exigé un schéma écrit de son système de jeu, poursuit-il. Ce document n'a pas été rédigé. Je l'ai demandé à Philippe, il ne l'a pas fait non plus."

"Saint-André n'a pas eu l'impact que je souhaitais"

Philippe, c'est Philippe Saint-André, nommé pour remplacer Garbajosa comme entraîneur. Arrivé au club en janvier 2020 comme directeur du rugby, l'ancien sélectionneur du XV de France change donc d'attribution. Mais il n'échappe pas non plus aux critiques de son président. Ce dernier estime qu'il a répondu aux exigences du rôle de directeur de rugby mais que "son influence n'était pas suffisamment active sur le terrain".

"J'ai demandé à Philippe d'être plus présent sur le terrain afin de faire évoluer les choses, mais il n'a pas eu l'impact que je souhaitais, explique-t-il. Je me suis un peu énervé pour qu'il se sépare de Pierre-Philippe Lafond (l'entraîneur des avants, démis de ses fonctions en novembre, ndlr), et on a retrouvé un semblant de conquête. Mais ce n'est pas suffisant."

Au moment de choisir une nouvelle tête pour initier un changement, il a tout de même opté pour PSA, estimant les deux autres entraîneurs, Jean-Baptiste Élissalde (arrières) et Olivier Azam (avants), "pas prêts pour le rôle". "Philippe a dit oui, je saute dans le bateau, conclut-il. C'est la solution qui s'impose. Il n'y a pas d'autres choix possibles."

NC