"Pas acceptable": la colère froide de Yannick Bru après "la faillite collective" de l'UBB face au Stade Français

Yannick Bru, on imagine que la déception est grande après cette défaite ?
Oui on est déçus de notre engagement, de notre réactivité, de notre vigilance tout simplement. On perd le coup d'envoi du match, on concède une petite dizaine de pénalités en première mi-temps, on est battus au sol, on fait des fautes de main inhabituelles. Ça traduit un manque de concentration, de vigilance, ce qui n'est pas acceptable. Bizarrement on a fait une bonne semaine de travail, donc comme je dis souvent : on gagne ensemble, on rigole ensemble et on perd ensemble. Il faut analyser tout ça ensemble. On ne le fait pas à chaud mais ce qui est certain, c'est que ce n'est pas acceptable.
Est-ce que ça vous inquiète après la première mi-temps qui avait été ratée aussi au Racing 92 ?
Ça me préoccupe oui. On est à la quatrième journée de championnat, on a gagné deux matchs et on en a perdu deux sans bonus défensif. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, donc ça nous interroge. Il faut qu'on réfléchisse sur ça, tous ensemble, sur le pourquoi. Quand on est battus comme ça au sol, qu'on est aussi faibles dans la discipline, battus aussi dans les duels aériens, c'est trop de marqueurs rouges qui montrent que la partie mentale n'est pas là.
En quoi la bataille du jeu au sol a impacté le résultat ?
Beaucoup... Le jeu au sol, c'est toujours une question de domination des porteurs de balles. Quand on n'avance pas, c'est difficile de nettoyer. Et ensuite, c'est une question d'engagement, de vitesse, de réactivité des soutiens offensifs. Je pense qu'on n'a été globalement ni dominant au niveau de nos porteurs de balles, ni dynamique et engagés au niveau de nos soutiens offensifs. Je pense que c'est l'un de nos pires matchs sur le jeu au sol. Le Stade français nous a mis une leçon dans ce secteur de jeu.
Est-ce que vous avez été surpris du niveau du Stade français ?
Non, regardez lors de la dernière journée les scores qu'il y a eu en faveur des équipes qui reçoivent. Tout le monde a bien compris que le Top 14, c'est un combat de boxe, à chaque fois terrible. Le week-end dernier, il y a eu beaucoup de scores fleuves. Toutes les équipes qui se sont déplacées ont testé ça, ont appris ça. Donc on était prévenus. Chaque journée est un énorme combat de boxe et aujourd'hui on était moins prêts que le Stade Français pour ce combat. L'avantage, c'est qu'on en aura un autre dans sept jours. Mais je répète, la faillite est collective et ce n'est pas acceptable de ce qu'on a montré aujourd'hui.