"Poney club" et "guerre de l’eau chaude": le conflit entre le BO et la mairie de Biarritz s’enflamme

Le président Jean-Baptiste Aldigé (à droite) avec le manager Matthew Clarkin (à gauche) - ICON SPORT
La rénovation du stade Aguiléra continue encore et toujours d’opposer le BO à la mairie de Biarritz. Tous les coups et surtout, toutes les déclarations, sont permis. Le dernier épisode de cette série qui dure depuis deux ans, avec des rebondissements toujours plus surprenants, pourrait s'intituler "la guerre de l’eau chaude" et se résumer ainsi: l’eau chaude a été coupée du stade Aguiléra.
"Nous venons d’être notifié par la société Dalkia qu’ils couperont à nouveau l’eau chaude au Stade Aguiléra demain 1er Février sur ordre de la ville de Biarritz", a écrit lundi sur Twitter Jean-Baptiste Aldigé, avant de s’adresser à la maire de la ville Maider Arosteguy: "Nous ne pouvons que regretter ces basses manœuvres et serons sans doute vilipendés d’oser le condamner".
"Ce n’est pas aux contribuables Biarrots de payer"
"Depuis deux ans, la ville de Biarritz demande au BOPB, occupant du stade, de prendre en charge les contrats d'eau et d'électricité. Ce n’est pas aux contribuables Biarrots de payer. Il est temps que le BOPB règle ses factures", a répondu la ville sur ce même réseau social, publiant également les courriers envoyés au club.
"Poney Club Arosteguy Olympique"
Alors que les relations entre les deux parties semblaient s’être (un peu) pacifiées ces derniers mois, le conflit est reparti de plus belle la semaine dernière. Le 25 janvier, lors d’une conférence de presse, Maider Arosteguy, la maire de Biarritz, avait annoncé un projet de construction d'un centre de formation ou plus précisément un centre multisport, pour le secteur professionnel mais aussi l'amateur, pas que pour le club du BOPB donc.. Et celui-ci ne se situerait pas à Aguilera, comme le souhaitaient les dirigeants du BO, mais à deux kilomètres de là, sur le site de l'hippodrome des Fleurs. La mairie débloquerait ainsi une enveloppe de 15 millions d’euros, avec 8 millions pour "le centre de performance et de formation sur le site du Polo" et 7 millions "qui pourront être injectés dans les travaux de rénovation du stade", selon les mots de la maire.
Sans surprise, cette proposition, éloignée de ce qui avait été un temps évoqué dans l’accord trouvé mais pas officialisé entre les deux parties en décembre, n'a pas du tout convaincu le président du BO Jean-Baptiste Aldigé, qui a filé la métaphore hippique sur Twitter, renommant alors le BOPB "Poney Club Arosteguy Olympique".
Lundi, la proposition concernant la construction du nouveau centre de formation était débattue lors du Conseil municipal de la ville. "Je ne peux pas laisser dire que la ville coupe l’eau chaude. Le premier avertissement indiquant que la ville allait cesser de faire payer ceci aux Biarrots date du mandat précédent, en 2019. Aujourd’hui, le club refuse, malgré les relances, de payer ses factures. Chacun va devoir payer ce qu'il doit, y compris l'entretien de la pelouse, peut-être. Et on veut faire croire que si La Rochelle n’aura que de l’eau froide dans les vestiaires, c’est la faute du maire. C’est faux. On ne peut pas se taire quand on entend ça. Basta ya! (Ça suffit)", a répondu la maire, dans des propos rapportés par France Bleu Pays Basque. Une sortie que Jean-Baptiste Aldigé a aussitôt moqué sur Twitter.
Sur le plan sportif, Biarritz s’est lourdement incliné samedi à Brive (33-10), contre un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. Dimanche, le BO recevra La Rochelle (18h30). Avec ou sans eau chaude?