"Ronan était en furie dans le vestiaire": O’Gara a secoué les Rochelais, larges vainqueurs de Perpignan

"On a pris le bouillon dans le vestiaire. Le bouillon ? C’est Ronan en furie !" C’est peu dire que les Rochelais de Thomas Lavault ont entendu parler du pays, ce samedi après-midi, à la mi-temps du match les opposant à Perpignan (31-8). Il n’y avait qu’à voir le visage défait de Ronan O’Gara au moment de regagner les entrailles du Stade Marcel-Deflandre, à l’assistance tout aussi médusé. L’USAP, remaniée mais combative, menait alors (fort) logiquement 7-8 face à une équipe maritime proche du néant.
Ce recadrage en règle du manager "était justifié, en convient le deuxième ligne, entré en cours de partie. Notre première mi-temps ? C’était assez bizarre… Vu de l’extérieur, ça manquait d’énergie. (…) On ne s’est pas respectés, on n’a pas respecté le stade, les 18.000 supporters attendaient autre chose. Je pense que ça nous a fait le plus grand bien car on avait d’autres intentions en deuxième mi-temps. On avait besoin de se dire les choses pour repartir de l’avant en deuxième mi-temps."
Un coup de gueule suivi d’effets
"S’il y a eu de la colère à la pause ? Le ton a été haussé pour remobiliser tout le monde, a pour sa part nuancé l’entraîneur des trois-quarts Rémi Talès, adjoint d’O’Gara. On ne peut pas rendre une partition comme celle des quarante premières minutes […] Mais, comptablement, on est très satisfaits. Au regard de notre passé récent, on ne peut pas galvauder les victoires. Après, c’est sûr qu’en terme de contenu, on préfère regarder la deuxième que la première mi-temps."
Une seconde période d’un tout autre standing, où La Rochelle, portée notamment par un banc saignant et un Le Garrec inspiré, a fini par prendre nettement le dessus sur l’USAP. Ce que préfère retenir Thomas Lavault. "C’est une satisfaction d’avoir eu une réaction. L’an dernier, on a eu des passages à vide mais on n’avait pas de réaction. Cette année, on a su rebondir et faire une bonne deuxième mi-temps et repartir avec cinq points. L’an dernier, un match comme ça, je pense qu’on se faisait peur jusqu’à la 80e. Ça n’a pas été le cas aujourd’hui."