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Son avenir, les Bleus, l'affaire des corticoïdes : l’actu vue par Papé

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A 36 ans, Pascal Papé mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison de Top 14. Alors le deuxième ligne du Stade Français réfléchit déjà à l’après-rugby. Sans pour autant négliger le présent et l’actualité du ballon ovale.

L’affaire des corticoïdes au Racing

« C’est sûr que ça a fait les gros titres… Mais est-ce que c’est la vérité ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On ne le sait pas. Donc moi, je ne préfère pas en débattre quand je ne suis pas au courant du sujet. En tout cas, je sais que des fois il peut y avoir des contrôles qui sont positifs, puis finalement il n’y a rien derrière parce que voilà, c’était une simple erreur d’indication. En tout cas, je sais que pour les joueurs, ça a dû être compliqué. Ce sont des moments que tout athlète ne veut pas vivre. Encore une fois, il y a la présomption d’innocence. »

Son dernier match avec le XV de France

« On se souvient toujours de sa première sélection et de sa dernière sélection. Alors forcément, j’aurais aimé que ce match se passe d’une autre façon mais voilà c’est comme ça. Cela fait partie de ma carrière. Ça sera mon dernier match en Bleus avec une déroute historique (en quart de finale de la Coupe du monde 2015, 62-13). Moi je ne me cacherais jamais derrière personne. Ça a été vraiment une équipe de France complètement dominée contre les Blacks. Et derrière, les Blacks sont champions du monde sans contestation. »

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Son avenir

« Je suis en formation d’entraîneur cette saison. Je prends beaucoup de plaisir à donner quelques conseils aux moins de 22 ans du Stade Français. Après je ne sais pas si je serais entraîneur mais en tout cas c’est une possibilité. C’est un domaine qui me plaît et puis ça me permettrait de garder une proximité avec le rectangle vert. (Sur la possibilité d’entraîner un jour les Bleus) Je suis encore joueur alors c’est compliqué d’en parler. L’équipe de France, ça fait rêver que ce soit comme joueur ou dans le staff. C’est mythique pour tout rugbyman. Après je vais déjà me former en tant qu’entraîneur. Je ne sais même pas si je le serais. Ce qui est sûr, c’est que je serais toujours disponible pour pouvoir discuter et échanger. »

LNR-FFR, mariage indispensable

« Je pense qu’il faut que les deux institutions qui font le rugby en France travaillent main dans la main. Autrement, on n’y arrivera jamais. Ce n’est pas original ce que je dis mais c’est la vérité. Il faut vraiment que les parties soient réunies. Autrement, c’est toujours l’équipe de France qui sera au milieu et qui va en payer les pots cassés. »

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Sa vision du XV de France aujourd’hui

« Le staff des Bleus ? C’est un staff qui techniquement est performant. Après, on connaît la qualité de management de Guy Novès. Oui encore une fois, le staff il n’y a rien à redire mais malheureusement, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. Pas le staff. Donc évidemment que c’est important l’organisation, l’aspect du management. Mais il faut encore avoir les grands joueurs sur le terrain… En tout cas, moi je sais qu’en France on a le talent pour, donc maintenant il faut juste que tout le monde tire vraiment dans le même sens. Et je suis sûr qu’un jour, on pourra y arriver. »

Propos recueillis par Jean-François Paturaud