Stade Français: "Ils nous plantent un coup de couteau dans le dos", lâche Danty

Il y a ceux qui sont plutôt favorables à l’union. D’autres assez indécis, encore dans le flou. Et puis ceux qui ne comprennent pas. Qui ont cru à « une blague ». A l’image de Jonathan Danty. Le joueur du Stade Français évoque le projet de fusion avec le Racing 92. Et ne digère pas encore.
« Malheureusement, comme ils (les présidents des deux clubs) ont pu s’en vanter, ils ont gardé ça secret. Ma première réaction a été de me dire que c’était sûrement une erreur, que les médias faisaient de l’intox. Et puis j’ai appris, au fur et à mesure que c’était la réalité et que 45 joueurs plus 45 joueurs ne feront plus que 45 », confie un Danty inquiet.
A lire aussi >> Fusion avec le Racing 92: Laporte a vu des joueurs du Stade Français
Danty : "On a les boules"
Une fois le choc encaissé, le joueur de 24 ans a bien analysé cette idée de fusion. Qui, selon lui, n’en est finalement pas vraiment une. « Ça me fait rire, parce qu’on parle d’une fusion, de 50/50 et au final on se rend compte que ce sont les installations du Racing, le stade du Racing, les entraîneurs du Racing, en partie a priori les joueurs du Racing… » Amer, Danty regrette surtout que son club formateur soit appelé à disparaître, sans que les joueurs du cru n’aient été concertés en amont.
A lire aussi >> Racing-Stade Français : la FFR, "choquée" du projet de fusion, tacle aussi la Ligue
« Comment peuvent-ils nous dire qu’on est l’identité du club alors que tout se passe dans notre dos, que ça soit Djibril (Camara), Rémi (Bonfils), Jules (Plisson) ou Rabah (Slimani) ? Je n’hésiterais pas à leur dire qu’ils nous ont défini comme identités du club, et qu’ils nous plantent un coup de couteau dans le dos. On a les boules et ce qui nous fait le plus chier n’est pas la fusion, mais bien que le Stade Français n’existera plus. » Un coup de gueule sincère, et finalement une envie pour Danty : « J’espère pouvoir voir l'un des présidents assez rapidement pour voir quelles sont les raisons, les enjeux pour eux et s’il n’y a pas une autre solution. »
A lire aussi >> Moscato: "La fusion est catastrophique, c’est contre-nature"