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Stade Français : "J’ai la dalle", lance Baptiste Pesenti arrivé cet été du Racing

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Un an seulement après de son départ de Pau vers le Racing, Baptiste Pesenti a de nouveau changé de club cet été pour rejoindre le Stade Français. Le deuxième ligne international (25 ans, 4 sélections), forcément revanchard après une saison frustrante, entend rebondir et enchainer les matchs au sein d’une formation parisienne elle aussi en quête de rebond. Il livre ses ambitions à RMC Sport.

Baptiste Pesenti, comment s’est déroulée votre intégration ?
Très bien. Je suis arrivé avec beaucoup d’ambitions au Stade Français, ça s’est fait assez rapidement. Il me tarde de prendre encore plus mes marques et de recevoir Clermont. Il y a pas mal de nouvelles têtes dans ce groupe qui a forcément à cœur de se rattraper de la saison dernière.

Avec plus d’une douzaine de recrues dans cet effectif, est-ce plus facile de se faire sa place ?
Oui, c’est plus simple que lorsqu’on est la seule recrue. Il y a un brassage. On ne repart pas à zéro mais les cartes sont rebattues pour faire une bonne saison.

Vous devez être revanchard…
Oui, comme pas mal de mecs, on veut avoir cet esprit revanchard. On a tous un peu des casseroles. J’ai un peu faim. Comme on dit, j’ai la dalle. Je veux surtout retrouver du temps de jeu, enchainer les matchs comme j’ai pu le faire il y a deux ans avec Pau. L’an dernier, c’était un peu faussé en raison d’une blessure (ndlr : touché à l’épaule, il est resté indisponible plusieurs mois). Je suis aujourd’hui à 200%. Je veux enchainer et on fera les comptes plus tard. Je veux jouer, jouer, jouer, et prendre du plaisir.

Si on vous avait dit voilà quelques mois que vous quitteriez le Racing, où vous aviez signé un long contrat l’été dernier, pour rejoindre le Stade Français, vous l’auriez cru ?
Honnêtement, non je ne l’aurais pas cru. J’ai eu du mal à l’entendre mais j’ai rapidement "switché" et j’ai vu cette bonne opportunité pour moi. Je suis aujourd’hui à bloc et à 100% derrière Paris.

En deux ans, vous avez donc connu deux transferts de Pau et du Racing…
Oui, c’est peut-être mon destin et le rugby aujourd’hui. J’ai vraiment à cœur de faire une bonne saison et de faire partie de cette équipe qui va redonner des couleurs au Stade Français.

Avez-vous des regrets sur votre aventure au Racing ?
Non, pas de regrets. Ce n’est pas une bonne chose d’avoir des regrets. J’ai pris de l’expérience et ma place est ici désormais. J’ai l’impression que je vais me sentir bien dans ce club. Le Racing, c’est du passé. Au Stade Français, malgré la saison difficile, la conquête a été belle la saison dernière, c’est le rugby que j’aime. C’est une belle équipe assez "casse-couilles" à jouer et j’espère qu’on va rester sur cette ligne directrice.

"Montrer à chaque match qu’on va être chiant jusqu’au bout"

Sentez-vous beaucoup d’attentes autour de votre arrivée ?
Comme je l’ai dit, l’avantage c’est qu’il y a eu beaucoup de recrues, contrairement à ce que j’avais connu l’an dernier au Racing. Il y a notamment des noms avec de belles carrières dont Morgan Parra et Mickaël Ivaldi. Je ne sens pas plus d’attentes que ça sur moi. Je sais que je vais devoir faire mon job et des choses simples.

Quelles sont les ambitions du Stade Français ? Le staff et les dirigeants vous ont-ils fixé un objectif de classement ?
Honnêtement, on n’en a pas parlé. Je crois qu’ils l’avaient fait l’an dernier et ça ne leur avait pas trop réussi. On se fixe de toute façon toujours des ambitions et il faut tenir ses engagements. La première ambition, c’est d’être une équipe revancharde et "casse-couilles" pour montrer un beau visage et un gros état d’esprit. Il faut montrer à chaque match qu’on va être chiant jusqu’au bout. Dans ce Top 14, on sait que tout va très vite, on l’a encore vu avec la fin de saison de Toulon. C’est une question de confiance.

Une année de Coupe du monde est-elle une saison comme les autres lorsque l’on vise le XV de France ?
Forcément, non. Il faut essayer de mettre toutes les chances de son côté pour prétendre à une sélection. Ça passe par beaucoup de travail et une grosse saison en club. Ça ne sera que du plus après. C’est sûr que la Coupe du monde reste un objectif, ça fait partie des motivations.

Vous évoquiez Morgan Parra, lui aussi arrivé cet été. Donne-t-il déjà beaucoup de la voix au quotidien ?
Je pense qu’il est encore sur la réserve. Lui aussi prend ses marques. Il est encore très gentil avec nous, j’attends qu’il nous engueule. C’est un mec derrière ses gros et j’aime bien ce profil de numéro 9. Petit à petit, je pense qu’il va se libérer et vraiment dire les choses. C’est visiblement quelqu’un de vrai et d’entier, et tout ça se fera naturellement.

Propos recueillis par Jean-François Paturaud