Stade Français: "Le groupe s’est resserré", se félicite Gabrillagues

Paul Gabrillagues, le Stade Français n’est décidément pas un club comme les autres. Dans une actualité agitée en interne, vous avez montré du caractère contre Pau (31-29) la semaine dernière pour une victoire renversante…
Oui, il y a eu une bonne réaction. Nous avons répondu présent sur le terrain, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. L’actualité est souvent surchargée, avec beaucoup d’infos, dans ce club. Pour ceux qui sont là depuis longtemps, nous sommes plus ou moins habitués.
Vous avez déjà connu ça ces dernières saisons…
Oui, avec beaucoup de mouvements chez les joueurs et dans le staff. Cela a toujours existé, même avant que je sois joueur. Régulièrement, le club a connu des changements d’entraineurs, de présidents et même d’actionnaires.
Malgré cette actualité, le groupe a visiblement été encore plus soudé avec des victoires importantes contre Perpignan et Pau…
Oui, le groupe s’est resserré. C’est une réalité. On sait que tout est remis en question chaque week-end dans ce Top 14 de plus en plus homogène. C’est vrai qu’il y a eu deux belles réactions sur les deux derniers matchs mais ce sera remis en question ce week-end. Il y a encore beaucoup de progrès à faire sur le jeu. On est conscient et lucide. On revoit tous nos matchs et on sait exactement la marge de progression que nous avons. Le caractère, c’est bien mais c’est le minimum obligatoire. Sur le jeu, on se cherche encore un peu. Mais nous ne sommes qu’au début de saison, et hormis trois ou quatre équipes, tout le monde est encore perfectible. Ça va venir au fur et à mesure de la saison, et il ne faut pas toujours voir le verre à moitié vide.
A titre individuel, comment avez-vous vécu ces dernières semaines et les annonces dans la presse pour la saison prochaine (ndlr: avec le départ de Quesada l'été prochain, les arrivées de Labit et Ghezal)?
Je le garde pour moi. Je ne veux pas dire comment je l’ai vécu devant une caméra. Mais c’est important que nous, les joueurs, fassions le travail sur le terrain, de nous resserrer. La vérité, le respect, tout se gagne sur le terrain. Il n’y a pas besoin de dire autre chose. On doit rester tous ensemble, joueurs et entraineurs. On a une saison à faire. Entre nous, on doit rester soudé, c’est la base de sport.
"Le classement ne veut trop rien dire aujourd’hui"
Vous voilà désormais troisièmes du Top 14 après sept journées…
Oui, mais le classement ne veut trop rien dire aujourd’hui. On se tient tous à quelques points. Il faut juste enchainer.
Et ce dès ce week-end contre Brive avant de basculer sur des équipes du haut de tableau (Montpellier, Toulouse puis Toulon après la trêve internationale)...
On est vraiment focalisé sur Brive. On a vu ce qui s’est passé en interne chez eux (ndlr : avec la mise à pied du manager Jeremy Davidson). On a connu ça par le passé et on sait que souvent ça resserre les équipes. Si on pense au match d’après, c’est la meilleure manière pour se tromper. Les Brivistes seront très revanchards et ça va être un gros match dans l’intensité.
Pensez-vous avoir le groupe pour réaliser une belle saison?
Bien sûr. Si tu ne ressens pas ça, ça ne sert à rien de mettre les crampons et d’aller sur le terrain. Il faut toujours se remettre en question. Si tu ne penses pas comme ça, ne mets pas le maillot. Si tu joues au Stade Français, une saison réussie normalement tu dois finir dans les six (premiers). On doit au moins avoir cette ambition. C’est la réalité et j’espère que nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Dans ce Top 14, tout le monde a la dalle, et il faut avoir un supplément d’âme, quelque chose en plus.