Stade Français: "On tiendra notre rôle de bouclier", prévient un membre de l’association

Georges Coudane, membre du bureau exécutif de l’association Stade Français, et Dorothée Balsan - -
La conférence de presse a été réussie, avec de multiples caméras et une com’ joyeuse avec des sourires et une belle poignée de main bien aérienne. Mais Jacky Lorenzetti et Thomas Savare ont encore du travail avant de conclure la fusion entre le Racing 92 et le Stade Français. Il faudra surtout convaincre les associations amateurs de chaque club, qui détiennent les numéros d’affiliation et pourront bloquer le rapprochement. Pour Georges Coudane, membre du bureau exécutif de l’association Stade Français Rugby, le projet est encore loin de pouvoir aller à son terme aujourd’hui.
"Ça fait 27 ans que je suis au Stade Français, a-t-il expliqué dans "Le 60 minutes sport" sur BFM Sport. Qu’on puisse, comme ça, balayer d’un revers de la main les gens qui ont construit ce club et l’ont amené là où il est… J’ai de la peine pour les joueurs, les administratifs, les bénévoles, l’association. Nous sommes 850 au Stade Français. On est parmi les premiers clubs de France en terme de licenciés. C’est affligeant de voir une situation comme ça arriver brutalement, sans aucun signe avant-coureur. Les joueurs professionnels sont en première ligne. Nous, nous sommes le bouclier. Et je pense qu’on tiendra notre rôle de bouclier."
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"Il y a sûrement d’autres solutions"
"Sur le plan juridique, le système est très simple, a poursuivi le directeur sportif du pôle féminin. Les textes de la Fédération sont assez clairs. Il faut l’accord des deux associations. S’il n’y a pas l’accord des deux associations, la fusion ne peut pas se faire. Il y aura une assemblée générale extraordinaire de l’association. A ce moment-là, les gens décideront en leur âme et conscience. Il faudra qu’on ait des documents qui expliquent comment se fait cette fusion, ce qu’il en ressort et en quoi l’association du Stade Français va y trouver un bénéfice. Aujourd’hui, ce sont des paroles. On n’a rien de concret, d’écrit. On attend ça avec impatience."
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Pour Georges Coudane, en tout cas, "il y a sûrement d’autres solutions" pour le Stade Français que cette fusion avec son rival historique. "Je crois que le Racing et le Stade Français peuvent vivre côte à côte. Chacun a sa philosophie. Et la mairie de Paris nous aide énormément. On a un beau stade, tout un univers, tout un tas de bénévoles et de supporters qui sont là." Prêts à se mobiliser pour contrarier les plans de Thomas Savare ? Les prochaines semaines risquent d’être animées dans le XVIe arrondissement de Paris…