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Stade Français : pour remonter le temps

Jérôme Fillol

Jérôme Fillol - -

Après trois années décevantes, le Stade Français aborde cette reprise de Top 14, ce samedi après-midi à Charléty face à Montpellier (18h30), avec l’intention de retrouver les phases finales. La mission de Richard Pool-Jones et David Auradou.

Trois ans sans se qualifier pour les phases finales du Top 14, ça commence à faire long… Surtout pour un club comme le Stade Français (13 fois vainqueur du championnat de France). Du coup, l’heure du changement a sonné. Après trois saisons moroses (8e en 2010, 11e en 2011 et 7e en 2012), le club parisien fait appel à ses « historiques » pour espérer renouer avec ses années glorieuses. Après avoir mis fin à l’ère Cheika, qui a payé les pots cassés de la non-qualification pour les phases finales, Thomas Savare a reconstruit son organigramme : Richard Pool-Jones en manager sportif, David Auradou en entraîneur des avants, Diego Dominguez pour le jeu au pied et le survivant Christophe Laussucq, comme adjoint. La fine équipe reconstruite.

Un retour vers le passé pour un futur doré ? C’est en tout cas le but de l’ambitieux Thomas Savare, successeur de Max Guazzini à la présidence du club de la capitale. Après avoir sauvé in-extremis le Stade Français de la relégation administrative l’été dernier, le directeur général d'Oberthur Technologies a quelque peu racheté une conduite au club de la capitale. Mais cette saison, les choses sont différentes, le Stade Français se doit de se qualifier pour les phases qualificatives. « On parlera de l’ambition retrouvée en fin de saison. On a un objectif qui est d’être dans les six, assure le président parisien. Cette fois-ci, on va y aller pas à pas. Mais il est certain qu’on a de l’ambition. Il faut qu’on le démontre sur le terrain et tout au long de l’année ».

Premier test face à Montpellier

Deux fois vainqueur du Brennus avec le club de la capitale (1998 et 2000), Richard Pool-Jones sait de quoi son président parle. Avec trois anciens de la maison (Auradou, Laussucq et Dominguez), le Britannique, déjà vice-président la saison dernière, arrive en terrain conquis. « Nous avons bien travaillé cet été : l’équipe est partie en stage à Soustons puis en tournée en Argentine, assure-t-il. Maintenant nous attendons l’essentiel : voir comment cela fonctionne dans la compétition du Championnat de France ».

Avec la réception de Montpellier, ce soir au Stade Charlety (18h30), le Stade Français a déjà l’occasion de tester ses ambitions estivales. Une équipe héraultaise qui, selon son entraîneur Fabien Galthié, est loin d’être rassurante et devra composer sans ses Argentins, partis disputer le Four Nations. « Je crois qu’il ne faut pas non plus tomber dans leur piège, prévient Christophe Laussucq. Je ne pense pas que Montpellier soit faible samedi (aujourd’hui, nldr). Au contraire, je sais très bien que l’équipe qui arrive chez nous est dans les favoris pour jouer les demi-finales ». Les demi-finales, le Stade Français ne compte pas les rater…