Stade Toulousain : Airbus prêt à réduire la voilure ?

Vincent Clerc à l'entraînement. - AFP
C’est le journal la Dépêche du Midi qui s’en faisait l’écho ce matin : le groupe Airbus réfléchit à la nature de son engagement avec le Stade Toulousain et notamment sur sa présence en haut du maillot de l’équipe fanion. Partenaire officiel (comme six autres entreprises avec à la clé des exclusivités commerciales, une communication externe renforcée et des relations publiques), Airbus est aussi actionnaire du club. Mais pas de panique, selon un porte-parole du groupe joint par nos soins : « Airbus est un partenaire historique du club et le restera. Ça fait plus de trente ans que nous sommes avec le Stade Toulousain. On y est, on y restera ». Une histoire qui dure depuis 1983.
Seulement, en mars 2013, EADS est devenu Airbus Group. Et un regroupement stratégique s’est opéré, entraînant un mixage de plusieurs divisions. La communication n’échappe pas à cette réorganisation, avec des interrogations : « Comme on dit, Airbus doit-il être b to b (business to business, ndlr) ou b to c (business to consumer) ? C’est-à-dire, l’entreprise, qui fabrique des avions et les vend à des compagnies aériennes, a-t-elle un véritable intérêt à s’afficher sur un maillot ? C’est la réflexion que nous menons actuellement ».
Pas besoin de ce flottement
Toutefois, la relation entre l’avionneur et le Stade Toulousain est bien plus vaste. Présent autour des jeunes et des sections féminine et handisport, Airbus bénéficie d’opérations commerciales assez larges, au-delà de l’équipe première. En échange, le club s’y retrouve aussi (sur des voyages en avion, par exemple). Il n’empêche. Si Airbus venait à disparaître du maillot aux quatre étoiles européennes, la question des répercussions financières se poserait évidemment. « Je ne peux pas vous dire si il y aura une baisse de notre engagement financier dans ce cas-là, poursuit le porte-parole. Aujourd’hui, je n’ai pas la réponse à cette question-là. »
Le club, actuellement en difficulté sportivement avec une place parmi les reléguables du Top 14 (13e), n’a pas besoin de ce flottement. Le président René Bouscatel et le manager Guy Novès -par ailleurs pas toujours sur la même longueur d’ondes- sont sous le feu des critiques mais font le dos rond. Le mandat du premier court jusqu’en 2017 (le Conseil de Surveillance doit néanmoins être renouvelé à la fin de l’année). Difficile d’imaginer l’avenir du second loin du Stade Toulousain, hormis un tremblement de terre. Pendant ce temps-là, chez Airbus, on envisage une décision définitive sur le sponsoring « en milieu d’année prochaine »…