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Top 14: Face à Pau, Rory Kockott veut prouver que le Stade Français a changé de dimension par rapport à la saison dernière

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Après une victoire à domicile face à Montauban (47-24) la semaine dernière, le Stade Français se déplace à Pau ce samedi, pour un premier vrai test à l’extérieur. Et pour mener ce groupe, Rory Kockott, double champion de France avec Castres et ancien joueur parisien, a rejoint le staff comme entraîneur de la défense. 

Rory Kockott, vous avez décidé de vous engager avec le Stade Français cette saison, loin de l’Afrique du Sud, de votre famille…  Qu’est-ce qui vous a motivé?

C'était une grosse décision, je ne l'ai pas prise à la légère. C'est un choix familial, avec beaucoup de sacrifices. Mais l'année que j'ai passée ici m'a fait réaliser que je voulais m’investir dans ce groupe à fort potentiel. C’est là que je me suis mis à réfléchir à ce que je pouvais amener, et comment faire évoluer le club.

Justement, qu’est-ce que vous espérez apporter à l’équipe?

Notre job d'entraîneur, c'est d'entraîner le joueur, on attend de lui qu’il soit bon avant qu’on l’entraîne parce que c’est le très haut niveau. Mais notre job n’est pas que technique et tactique, il est surtout humain. La ressource humaine, c'est une force et une faiblesse en même temps.

Dans quel état est le groupe après la saison dernière très compliquée?

A l’intersaison, on a fait des vrais focus sur certains sujets. Les joueurs ont pris énormément de plaisir pendant l'intersaison, ils se sont vraiment investis, ils veulent évoluer. On a travaillé dans le bon sens, sur les bons sujets.

Maintenant, dès que le championnat commence, les émotions changent. Et on voit dans le contenu qu'ils sortent, le focus qu'on a mis sur certaines choses, notamment l'attaque. Ça, c'est un vrai point positif.

Il y a une évolution de la philosophie de jeu au Stade Français, une envie de marquer plus, comment vous travaillez ça?

On met ça en place depuis le premier jour, il y a énormément d'investissement de la part des joueurs et des entraîneurs. Quand on a ça pendant six semaines à l'intersaison, et qu’on l’applique dans nos performances, les joueurs sont contents. Bien sûr, on va avoir des situations de pression, mais dans notre mentalité on a énormément progressé. C'est l'évolution que l'équipe a voulue, et c’est ça qui les rend heureux. 

A Pau, vous aurez un premier vrai test de caractère...

C'est une équipe extrêmement bien entraînée. Ils ont des objectifs clairs dans leur jeu et du caractère. Ils connaissent leur identité, et savent comment ils vont jouer, peu importe le match. C'est un gros défi pour nous. Par rapport à notre histoire récente, bien sûr, et surtout par rapport à ce qu'on a envie de produire sur le terrain. On va être sous pression très souvent, et on va voir comment on gère ça.

Le fait d’affronter Pau après avoir battu Montauban, ça vous permet de monter en puissance, de vous installer dans une dynamique?

On connaît très bien la longueur et la difficulté du Top 14, il n'y a pas une autre compétition comme celle-là dans le monde. Bien sûr, on a besoin de garder l'élan et nos intentions. On cherche une performance. On cherche une performance d'une équipe qui a une évolution de mentalité, qui a une évolution d'attitude, qui espère des choses au-delà de ce à quoi elle est habituée.

Est-ce qu’une victoire à Pau permettrait de montrer les ambitions du club?

On garde nos ambitions et notre identité pour nous. C’est important d’être ambitieux et d’avoir du respect pour l’adversaire, on connaît leurs capacités, ce qu’ils sont capables de faire. Nous, on va travailler sur les points forts et les points faibles et on va essayer de faire notre match dans ces axes-là.

Propos recueillis Camille Beaurain