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Top 14: le très bon bilan des internationaux français, une semaine après le Grand Chelem

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Une semaine seulement après le sacre du Grand Chelem, les internationaux français étaient pour la plupart sur les terrains du Top 14 ce week-end. Willemse, Woki, Lucu, Gros, les Toulousains... beaucoup d’entre eux ont confirmé leur grande forme, en étant parfois même décisifs.

Des forçats. Paul Willemse et Gabin Villière peuvent recevoir ce qualificatif. Car une semaine après avoir "bouté" l’ennemi anglais sous le maillot bleu, ces deux-là n’ont pas été ménagés par leur club. Ils ont chacun joué 80 minutes des matchs Montpellier-Biarritz (37-22) pour le premier et Toulon-Clermont (32-22) pour le second. Le 2e ligne montpelliérain, nommé capitaine par son manager Philippe Saint-André, s’offrant même le luxe d’inscrire deux précieux essais dans une lutte acharnée face aux Biarrots. Pour un homme qui venait d’enchaîner 80 minutes à Cardiff puis 50 au Stade de France… chapeau.

Quasiment au même niveau, les 76 minutes de Cameron Woki ont estomaqué les observateurs. Victorieux samedi soir avec l’UBB au Stade Français (18-31), le 2e ligne a été partout. Récompensé de son activité par un essai où, servi par Cordero, il a aussi fait admirer ses qualités de sprinter, il est véritablement devenu un patron. Et avec une 2e ligne Woki-Willemse, on se dit que le quinze de France peut voyager… enfin quatrième titulaire chez les Bleus à avoir également débuté une rencontre de Top 14, le pilier rochelais Uini Atonio a fait mal au Racing. Que ce soit en mêlée fermée ou sur la défense des ballons portés, quasiment une heure de jeu pour lui.

Derrière ces quatre joueurs, si Jelonch, Fickou et Jaminet ont été laissées au repos ce week-end, le reste des membres du quinze de départ de Fabien Galthié a plutôt entamé les matchs sur le banc. En moyenne, 33 minutes de jeu pour eux. Mais une fois sur le pré, on retiendra notamment l’action de la gagne des Toulousains face au LOU (27-19) sur laquelle Ntamack, Dupont, Marchand et Flament ont fait fissurer la défense lyonnaise pour offrir l’essai à Ramos. Sans oublier les entrées remarquées d’Alldritt et Danty qui ont donné un supplément de puissance aux Rochelais pour venir à bout du Racing (17-0).

Lucu, métronome de l’UBB

Le Top 14 a aussi transformé les habituels remplaçants bleus en titulaires. Les huit du banc de France-Angleterre ont débuté les rencontres et les premières lignes Peato Mauvaka et Jean-Baptiste Gros y ont même été de leur essai, le premier en championnat de la carrière professionnelle pour le Toulonnais ! Chez ces finisseurs, trois éléments ont joué les matchs dans leur intégralité : le 3e ligne Dylan Cretin, battu à Toulouse mais, face à Flament et Cros notamment, toujours roi des airs et meilleur preneur de balle en touche du LOU.

Et que dire du match de Maxime Lucu… le demi de mêlée a été le métronome de l’UBB. Il a parfaitement géré le jeu des siens, a su occuper le terrain quand il le fallait et a inscrit 16 des 31 points bordelais. Une prestation XXL. A Toulouse, l’arrière Thomas Ramos avait des fourmis dans les jambes. A la conclusion de l’action décisive des « Chelemards », il a de son côté scoré 17 des 27 points du Stade Toulousain, avec un carton plein sur les pénalités (4/4) mais du déchet concernant les transformations (0/3). Pour autant, à l’affût de la moindre brèche, il fut un des principaux dangers pour la défense lyonnaise.

Le bilan est donc dans la lignée des performances des Bleus dans le Tournoi. Et pour la petite histoire, on pourra constater que 17 des 20 internationaux alignés ont gardé la dynamique de la victoire à l’issue de leur match (il est vrai qu’à partir du moment où Toulouse et ses 9 Bleus l’emportent, la bascule est faite). Avec seulement cinq journées de championnat à jouer et les enjeux qui vont avec, plus les phases finales de Coupe d’Europe, tout va maintenant s’enchaîner pour eux. Et ils devront tous confirmer leur bonne forme par la suite. Mais à l’aune de ce bilan et en observant un Gregory Alldritt acclamé par Marcel Deflandre ou les Woki et Lucu aligner les selfies d’après-match avec le public au stade Jean Bouin, on se dit que les « Chelemards » ont tout de même bien géré cette transition.

Wilfried Templier