Top 14: "Travers a fait pencher la balance", avoue Casadei, nouvel entraîneur des avants du Racing

Didier Casadei, le Racing s’était intéressé à vous voilà deux ans, et vous rejoignez finalement cet été le club francilien. Comment cela s’est-il fait ?
Il y a deux ans plus, certains paramètres étaient un peu différents. Ça ne s’était pas fait. Puis, Laurent (Travers) m’a téléphoné quelques jours après la demi-finale (perdue par le Racing contre La Rochelle à Lille). Il m’a dit qu’il voulait que j’intègre leur staff pour la saison à venir.
Quel a été son discours ?
Il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un pour gagner. Quand tu viens au Racing, c’est pour viser des titres au plus haut niveau. Notre complicité et nos similitudes ont fait qu’il a pensé à moi.
Avez-vous hésité avant d’accepter ?
Non, je n’ai pas hésité. J’ai une confiance profonde et une amitié totale envers Laurent. On se connait depuis tellement longtemps. Nous avons beaucoup de similitudes sur le jeu d’avant et sur les gens. C’était essentiel pour moi. Le Racing est aussi un très grand club historique qui vise des titres. J’avais envie de cette aventure.
Justement, depuis quand existe cette complicité avec Laurent Travers ? Depuis vos années brivistes ?
Oui, et même avant. Nous sommes originaires du même coin. Mes parents étaient commerçants à Souillac et lui était de Sarlat, à une vingtaine de kilomètres. L’été, on faisait des petits tournois, on jouait les uns contre les autres. Moi, je jouais déjà à Agen, lui était encore à Sarlat. On s’est retrouvé en 1995-96 quand j’ai signé à Brive. Tout de suite, on a eu cette complicité et on s’est trouvé beaucoup d’atomes crochus sur le rugby, mais aussi dans la vie de tous les jours.
"Si ça n’avait pas été Laurent Travers, je serais resté à Périgueux"
Vos visions du rugby se ressemblent ?
Oui, lorsqu’on était entraineurs, on s’appelait régulièrement. Laurent est aussi un fana de conquête et de touche. On a beaucoup de similitudes.
Retrouver un banc de Top 14 doit être aussi plaisant ?
Oui, mais je me plaisais aussi beaucoup à Périgueux. J’étais le chef d’un projet, certes plus petit mais aussi très motivant, avec un staff et des joueurs que j’avais choisis dans un club où je me plaisais et j’avais été très bien accueilli. Je n’étais pas dans une recherche absolue de revenir au plus haut niveau. Si ça n’avait pas été Laurent Travers, je serais resté à Périgueux. Il a vraiment fait pencher la balance. C’est un métier très difficile, la complicité entre les gens y est essentielle.
Vous allez avoir un rôle attendu sachant que le Racing a été bousculé en conquête, en particulier lors de la défaite contre La Rochelle…
Oui, ce match a été difficile mais celui contre le Stade Français une semaine plus tôt avait été très bon. Les matchs se suivent et les contenus ne se ressemblent pas malheureusement. Même si je les connais bien, je me ferais une idée plus précise des joueurs quand je serai là-bas. La première chose que je dois faire, c’est d’abord de bien intégrer dans le club et dans staff.