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Toulon - Clerc: "Boudjellal m’a tendu la main deux fois"

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Victime d’une rupture du tendon d’Achille le 9 janvier dernier sur la pelouse de Clermont, Vincent Clerc a fait son grand retour à la compétition la semaine dernière contre Pau. Un retour que l’ailier international, titulaire ce dimanche face à... Clermont, savoure et doit, selon lui, en grande partie à son président à Toulon, Mourad Boudjellal.

Sa blessure: le doute permanent de pouvoir revenir 

"Quand je me suis blessé, il y a eu deux jours de vrai doute où je pensais que c’était fini. Je ne savais même plus si j’avais envie de refaire tous ces efforts. Finalement, je me suis convaincu que j’allais tout faire, comme si j’allais rejouer au rugby, peu importe ce qui arriverait au mois de juin. Ça a été l’étape de se dire "pas de regrets, on fonce". C’est vrai qu’après, les doutes s’effacent petit à petit. Ça a mis du temps mais je me donnais les moyens. Ça a été long, ça a été beaucoup de souffrance. Une souffrance davantage psychologique parce que le physique… on a l’habitude d’en faire beaucoup, de s’entraîner. Mais c’est vrai que le doute a été pesant."

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Son retour: possible grâce à la confiance de Boudjellal

"Mourad Boudjellal, c’est lui qui m’a tendu la main. Deux fois. La première fois quand ça ne s’est pas très bien passé avec Toulouse. Et la 2e fois, alors qu’il était déçu de la saison : il avait recruté quelqu’un qui n’avait pas joué de l’année, qui revenait d’une rupture du tendon d’Achille, 36 ans… Il y avait beaucoup de choses qui auraient pu lui faire dire que c’était fini. Ce que j’aurais compris. Et pourtant, une 2e fois, il m’a tendu la main. C’est aussi cette confiance ou l’espoir qu’on a pu me donner à un moment donné, en ne me disant pas que c’était fini, qui m’ont fait tenir."

Le Stade Toulousain: le potentiel est là 

"Je suis encore beaucoup en contact avec eux. La saison passée a été difficile. Ça a été une année très compliquée pour eux. Ils ont bien recruté. Ils sont conscients de leurs forces et de leurs faiblesses. Ils ont plutôt bien démarré le championnat avec un match nul à Oyonnax. Je pense qu’ils peuvent faire une belle saison. Après, bien sûr que c’est encore fragile. Il y a eu de gros changements de génération, dans le staff, chez les dirigeants… beaucoup de choses ont changées au Stade Toulousain. On sait que ça ne repartira probablement pas en un ou deux ans. Ça reprendra certainement plus de temps. Mais le potentiel est là. Et le Stade Toulousain doit être en haut de l’affiche, c’est une certitude."

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Le XV de France: un groupe de la mort oui, mais beaucoup d’ambitions aussi

"C’est dur, oui, c’est un gros morceau (la France évoluera dans la Poule C, dite poule de la mort, avec l’Angleterre, l’Argentine, les USA et les Tonga, ndlr). Maintenant, je ne sais pas si ça veut dire grand-chose. On a échoué contre des petits et pourtant, ça nous a amenés en finale de la Coupe du monde. On a eu une grosse poule. Je crois que les Bleus seront prêts à relever ce défi. Ils seront au niveau. Je pense que cette équipe a le potentiel, elle peut aller très loin. Je ne suis pas inquiet. OK ce sont des gros morceaux. Mais est-ce qu’ils sont vraiment très supérieurs à l’équipe de France ? Je n’en suis pas sûr. Ils partiront sur un pied d’égalité. Il y aura toujours un favori, c’est sûr. Mais je pense que l’équipe rivalisera dans cette Coupe du monde et que ça la tirera vers le haut."

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Florent Germain