Toulouse brise le rêve toulonnais

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Et à la fin, c’est Toulouse qui gagne ! Le Stade a décroché le 19e titre de son histoire en s’imposant face à Toulon (18-12), ce samedi au Stade de France, au terme d’un scénario âpre et prévisible où tout s’est encore une fois joué au pied. Face à une équipe toulonnaise fidèle à son système de jeu, les hommes de Guy Novès ont encore prouvé qu’ils étaient les maitres de l’adaptation. Au bout d’une drôle de saison tronquée par les absences des internationaux lors de la Coupe du monde et du Tournoi, et par les blessures de cadres (Médard ou Clerc), le Stade Toulousain est resté le roi de la France ovale.
Les accrocheurs Toulonnais n’ont pas suffi pour déchoir le Stade, trop fort sur ses bases : une mêlée insubmersible et un buteur impeccable. Pour sa dernière sortie comme joueur, William Servat s’est offert un dernier Bouclier. Le talonneur international en a été le principal artisan avec un pack énorme qui apporté de nombreuses munitions à Luke McAlister, décisif avec un sans-faute aux tirs (6/6). Celui qui officiera comme entraîneur des avants du Stade en remplacement de Yannick Bru, qui rejoindra exclusivement l’équipe de France, a montré la marche à suivre pour la saison prochaine.
Wilkinson perd son duel avec McAlister
Pour sa première finale depuis 1992, Toulon n’était pourtant pas loin. Toujours au contact, le RCT a lâché prise sur des détails : deux pénalités de 50 mètres manquées par Jonny Wilkinson et Benjamin Lapeyre alors que les deux équipes étaient encore au coude à coude (12-12, 60e). L’ouvreur anglais, jusqu’alors impeccable dans ses tentatives (4/4), a perdu son face à face longtemps indécis avec McAlister.
Au grand dam de Mourad Boudjellal, fantasque président du RCT, intenable dans les tribunes et incapable de regarder la moindre pénalité de son équipe. Il n’a pas eu non plus l’occasion de s’enflammer sur des envolées tant elles ont été rares. A ce jeu, les Toulousains se sont montrés les plus proches de l’essai. Sans succès. C’est finalement en conquête que les quadruples champions d’Europe ont fait craquer les Varois, réduits à 14 après le carton jaune écopé par Kubriachvili (64e, 15-12). La dernière poussée devant la ligne d’en-but toulousaine dans les dernières minutes n’a rien changé. Le patron, c’est Toulouse.