Toulouse met la pression

Vincent Clerc - -
Rien n’a vraiment changé à Toulouse. Même sans ses huit internationaux (Servat, Dusautoir, Millo-Chluski, Picamoles, Doussain, Clerc, Médard, Poux) partis l’espace de quelques mois pour la Coupe du monde, le club haut-garonnais est toujours au firmament du rugby hexagonal. Leaders du Top 14 après 10 journées, les hommes de Guy Novès le sont également au sein de leur groupe en H-Cup. Comme si l’absence des cadres et l’intégration des recrues (McAlister, Burgess, Matavanu) relevaient de la quasi-normalité. « Ça a été extrêmement rapide pour Luke (Burgess), glisse l’ailier Vincent Clerc. Il parle déjà français alors qu’il vient juste d’arriver ! En plus, il a trouvé son appartement. Donc tout se passe bien pour lui ».
Tout se passe plutôt bien également pour le Stade Toulousain. Enfin, presque bien puisque certains internationaux n’ont pas donné entière satisfaction, samedi dernier en H-Cup, pour leur retour à la compétition face aux Irlandais du Connacht (10-36). Vincent Clerc et Maxime Médard en tête. « A part une ou deux exceptions, les internationaux étaient un peu en dessous, confirme Jean-Baptiste Elissalde, entraîneur des lignes arrière au Stade Toulousain. Il faut qu’ils se remettent en mode compétition. Mais la décompression, ils l’ont eue. C’est normal, ils débarquent un peu de leur Coupe du monde. Maintenant, il faut vite leur faire comprendre que les choses ont démarré… ». Et Vincent Clerc de se défendre : « Je manquais encore de rythme. C’était mon premier match. Il fallait que je retrouve des repères parce que depuis juin dernier, pas mal de choses ont changé au club. Se remettre dedans n’est pas toujours évident ».
Clerc : « La finale n’est pas oubliée »
Difficile de se replonger dans l’exercice domestique un mois après une finale de Coupe du monde perdue face à la Nouvelle-Zélande (7-8). D’autant que pour certains joueurs, la page néo-zélandaise n’est pas encore tournée. « La finale n’est pas oubliée, confie Clerc. Je ne l’ai pas revue, mais je me rends compte de ce qu’on a manqué. Après, on n’a pas de regrets parce que sur la finale, on est meilleurs qu’eux. Mais on n’est pas champion du monde. On est donc passé à côté de quelque chose d’exceptionnel. Peut-être que je me repencherai là-dessus à la fin de la saison. Là, c’est encore trop chaud ! ».
Bien loin de la Nouvelle-Zélande, Vincent Clerc et ses coéquipiers se déplaceront à Brive ce samedi (14h15). Privés, notamment, du talonneur Lacombe (mollet), l’arrière Jeanjean (tendon d’Achille) et de l’ouvreur anglais Geraghty (épaule), les Corréziens ne feront pas de cadeau. Les stars de Toulouse sont prévenues.