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Toulouse ou la peur du bide

Florian Fritz

Florian Fritz - -

Leader du Top 14 et qualifié pour les quarts de finale de la H Cup, le Stade Toulousain a vécu un douloureux retour sur terre le week-end dernier au Stade de France face au Racing (43-21). De quoi nourrir une légère inquiétude avant le déplacement à Perpignan ce vendredi (20h45).

La couleur leur allait bien. Mais ils préfèrent la porter sur leurs maillots. Les joues toutes rouges après la claque que le Racing leur a infligé samedi au Stade de France (43-21), les Toulousains se sont essayés à l’automédication cette semaine. Pour éviter la gueule de bois, Guy Novès a convoqué ses joueurs dès le lendemain, au stade Ernest-Wallon. Un débriefing anticipé de 24 heures par rapport aux habitudes toulousaines.

Pour évaluer les erreurs et soigner les corps, à l’image d’un Thierry Dusautoir blessé et absent un mois à cause d’une double entorse (genou, cheville). Mais surtout pour nettoyer les esprits. Car à l’aube de cette fin de saison, le Stade Toulousain n’a pas envie de perdre les atouts qu’il a en main. Leader du championnat, avec encore un point d’avance sur le Racing, et qualifié pour les quarts de finale de la H Cup, le club de la Ville Rose est encore en course pour un doublé qu’il n’a réalisé qu’une seule fois, en 1996.

Après Perpignan, Biarritz et Toulon au menu

A Perpignan, ce vendredi (20h45), les champions d’Europe en titre doivent donc se rassurer face à une équipe (6e) qui s’est parfaitement relancée. Ce sera sans les internationaux Vincent Clerc, William Servat et Maxime Médard, laissés au repos. « Ce qui est important, c’est de ne pas perdre notre confiance en nous », prévient Guy Novès. Avec le calendrier qui attend les Toulousains, le doute ne sera pas permis. Ils iront défier Biarritz à San Sebastian le 10 avril en Coupe d’Europe, puis affronteront Toulon à Marseille le week-end suivant.

« Perdre au Racing, à Perpignan, à Toulon et peut-être le quart de finale de Coupe d’Europe, c’est évidemment quelque chose que j’ai envisagé, explique le manager toulousain. Mais il m’est arrivé d’être dominé sur d’autres terrains et finalement, d’avoir de grands résultats quelques semaines ou quelques mois plus tard. » Un scénario toujours réalisable, à condition de ne pas enchaîner les déceptions. « Si on prend une deuxième gifle, une sur chaque joue finalement, et qu’on arrive à être très performant en quart de finale, je signe tout de suite », assure pourtant Novès. Mais le timing des claques reste aléatoire. Et risque de remettre en cause les objectifs très élevés des Rouge et Noir.

LP avec WT à Toulouse