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UBB: "On ne joue pas pour Urios", lance Jalibert contre son entraîneur

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La victoire de Bordeaux-Bègles face au Racing (36-16) en barrage du Top 14 s’est accompagnée d’une sorte de règlement de comptes des cadres bordelais en direction de leur manager, Christophe Urios, qui ne les a pas ménagés au long de la semaine.

Une victoire sur fond de tensions. L’Union Bordeaux-Bègles s’est qualifiée pour les demi-finales du Top 14 en s’imposant face au Racing 92 (36-16) en barrages, dimanche après une semaine mouvementée. Christophe Urios, manager bordelais, avait tancé ses leaders dans la presse ces derniers jours après la défaite à Perpignan (22-15) lors de la dernière journée, ayant coûté la qualification directe en demi-finale.

"Vous avez pu voir les déclarations dans la presse de notre manager avec des joueurs ciblés"

A l’issue de la victoire bordelaise dimanche, deux cadres de l’UBB ont, à leur tour, envoyé quelques petites piques à leur manager à l’instar de l’ouvreur Matthieu Jalibert.

"Cette semaine, ça a été tendu, a reconnu l’international français au micro de Canal+. Vous avez pu voir les déclarations dans la presse de notre manager avec des joueurs ciblés. J’ai juste envie de dire qu’on ne joue pas pour Christophe. On est juste en mission pour les joueurs. Certains comme François Trinh-Duc) ou Louis (Picamoles vont finir leur carrière avec tout ce qu’ils ont donné au rugby français. On a envie de les faire partir par la grande porte. On a fait un grand match, il faut vite basculer sur Montpellier parce qu’on a envie de passer le tour suivant."

Cameron Woki, autre cadre de l’UBB, a lui célébré son essai en posant son index sur la bouche lors de la rencontre. "Je pense que tout le monde a compris", a expliqué le troisième ligne au moment de justifier cette célébration.

Christophe Urios a aussi évoqué cette semaine chaotique avec son groupe. "Il y avait des choses qui ne me plaisaient pas... mais il faudra que je les règle l'année prochaine, a-t-il déclaré en conférence de presse. J'ai pris un risque, j'ai froissé des joueurs, c'était ciblé. Ma crainte, c'était de me dire 'pourra-t-on se remobiliser en cinq ou six jours?' Mais il fallait le faire. Je me suis mis le vestiaire à dos cette semaine. C'est la première fois que ça m'arrive le 'tous contre moi pour aller à la guerre'. Je n'ai jamais eu à coacher un groupe comme ça. Donc j'apprends."

NC avec JFP