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Top 14: Bordeaux-Bègles atomise le Racing et défiera Montpellier en demi-finale

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Bordeaux-Bègles, troisième de la phase régulière, s'est qualifié dimanche pour les demi-finales du Top 14 grâce à sa large victoire à domicile en barrage contre le Racing 92 (36-16).

Bordeaux intègre le dernier carré des phases finales du championnat de France pour la deuxième saison consécutive. Menés à la pause (10-8) devant son public, au stade Chaban-Delmas, les hommes de Christophe Urios, mis sous pression par leur entraîneur, ont inscrit quatre essais au Racing 92 au cours d'une seconde période à sens unique pour l'emporter assez largement, avec un écart de 20 points (36-16).

Les deux équipes ont livré un gros match dans l’engagement, mais la nervosité, palpable au bord du terrain, s’est d’abord matérialisée par un grand nombre de ballons lâchés, et quelques accrochages sur la pelouse, mais finalement assez peu d’envolées. On a d’abord assisté à un match heurté, viril à défaut d’être spectaculaire, au moins dans un premier temps, en première période.

Quelque peu emprunté dans ses intentions, Bordeaux a manqué de précision dans ses enchaînements pour aller jouer plus souvent dans le camp adverse. Il aura fallu attendre le premier essai de Santiago Cordero (20e) derrière une pénalité rapidement jouée par Maxime Lucu pour voir cette partie se décanter après un début de match cadenassé. L’UBB a procédé par fulgurances.

Mené au score, le Racing est apparu d’emblée plus libéré, plus sûr de son rugby avec de la continuité dans les idées, dans le sillage d’une jeunesse qui a pris le pouvoir cette saison, à l’image du jeune ouvreur Nolann Le Garrec, impérial à la distribution. Contrariés par la densité physique adverse, les Racingmen ont déplacé le jeu sur les extérieurs et riposté grâce aux initiatives des trois-quarts franciliens.

Un quart d'heure fatal au Racing

Leur domination s’est concrétisée à une minute de la fin de la première période, avec une longue sautée de Volavola pour trouver l’explosif Max Spring et ses appuis électriques dans l’intervalle (39e). Meilleure attaque du championnat, le Racing a déployé les barbelés pour tenir le choc et parer les coups au retour des vestiaires. Le punch de Moefana, qui effaçait les deux centres adverses pour passer les bras et envoyer Seuteni à l’essai (47e), a finalement eu raison de l’intensité mise par les Franciliens.

Derrière un nouveau changement tactique de Laurent Travers, qui optait pour Machenaud à la place de Le Garrec (3/4 au pied), lequel tentait pourtant d’emballer ce match, Bordeaux frappait un grand coup. Profitant d’une belle assise en mêlée, Seuteni tapait à suivre et Buros profitait d’un rebond favorable pour effacer Teddy Thomas et plonger entre les poteaux. Sonnés par la tournure des événements, les Racingmen concédaient même un quatrième essai de Cameron Woki, à l’issue d’une action initiée par Mathieu Jalibert au cœur de la défense du Racing. Le troisième en l’espace de dix minutes.

Si le Racing n’a pas renoncé à jouer pour remonter ce handicap de 13 points au tableau d’affichage, investissant les 22m adverses, l’épreuve de force a tourné à l’avantage des Bordelais, imperméables en défense et beaucoup plus précis en attaque. Bordeaux a subi un temps après l'heure de jeu mais sans encaisser le moindre point. Privé de solution et mis sous pression par l'agressivité adverse, le Racing a reculé. Dépité, à l'image de Maxime Machenaud voyant la qualification s'eloigner inexorablement. Bordeaux a mérité son succès et défiera Montpellier en demi-finale du Top 14 la semaine prochaine. L'autre demi-finale aura opposé la veille Castres à Toulouse, le champion en titre, vainqueur de La Rochelle samedi en barrage (33-28).

QM