UBB-Racing: "Je me suis mis mon vestiaire à dos", Urios raconte la semaine tendue des Bordelais

On imagine aisément l'ambiance dans le vestiaire de l'UBB et durant les entraînements de la semaine. Furieux de la prestation affichée par son équipe contre Perpignan lors de la dernière journée de la saison régulière, Christophe Urios s'était montré dur voire vindicatif envers ses joueurs. Ce dimanche, après la victoire de Bordeaux-Bègles contre le Racing (36-16) et sa qualification pour les demi-finales de Top 14, l'entraîneur a raconté l'après... et cette semaine de préparation particulière.
"Tous contre moi pour aller à la guerre"
"Cela a été difficile. J'ai pris un risque important mais il fallait qu'on se révolte! Après le match, je leur ai dit qu'on avait juste fait ce qu'on aurait dû faire la semaine dernière, raconte Urios. Depuis trois mois, il y a tellement de promesses non tenues... parfois tu perds les matchs parce que l'adversaire est plus fort. Par contre, à Perpignan, tu n'es pas foutu de faire un match nul alors qu'on imaginait gagner, ça a le don de me gonfler. Aujourd'hui, on a juste rétabli une vérité. C'est ce que je leur ai dit après le match, en étant très basique parce que je n'avais pas envie de parler." Une façon d'évoquer la difficile fin de saison de l'UBB, conclue sur une contre-performance contre l'USAP la semaine passée.
"Il y avait des choses qui ne me plaisaient pas... mais il faudra que je les règle l'année prochaine. J'ai pris un risque, j'ai froissé des joueurs, c'était ciblé. Ma crainte, c'était de me dire 'pourra-t-on se remobiliser en cinq ou six jours?' Mais il fallait le faire, poursuit le technicien. Je me suis mis le vestiaire à dos cette semaine. C'est la première fois que ça m'arrive le 'tous contre moi pour aller à la guerre'. Je n'ai jamais eu à coacher un groupe comme ça. Donc j'apprends."
"Le patron c'est moi, personne d'autre"
Christophe Urios se tourne maintenant vers la demi-finale à Montpellier, samedi prochain. "Ce n'est pas l'heure des bilans mais j'ai les idées claires. Très claires." Avant de repartir sur les dernières prestations de certains de ses joueurs avant la victoire contre le Racing. Notamment Cameron Woki: "Qu'il continue à marquer des essais, mais j'aurais préféré qu'il le fasse à Perpignan. Le reste des histoires, c'est de l'enfumage. Il faut faire attention. Le patron c'est moi, personne d'autre. Je sais où je veux aller à Bordeaux. Et si ça ne va pas, je partirai de Bordeaux."