
UBB: Urios décidera de son avenir à la fin de l’année
Cela faisait quinze jours que Christophe Urios avait déserté les conférences de presse. "Vous m’avez manqué mais j’en avais besoin", lâche-t-il avec un grand sourire ce mardi. Depuis son arrivée à Bordeaux à la place de Rory Teague en 2019, Christophe Urios fait l’unanimité en Gironde. Jamais l’UBB n’avait obtenu de si bons résultats. Et surtout, il a réconcilié les Bordelais avec leur club de rugby. Malgré tout, Urios est en fin de contrat à l’été 2023. Il lui reste un peu plus d’an et demi pour obtenir un titre avec l’UBB et la question de son avenir se pose déjà. "Ce n’est pas un sujet tabou. On en parle régulièrement avec Laurent (Marti) et ça s’est super bien passé, souffle l’ancien manager de Castres. Je prendrai ma décision en fin d’année. Aujourd’hui, ce n’est pas le moment."
"Je ne cherche pas ailleurs, mes agents ne travaillent pas en ce moment"
Trois fois demi-finaliste la saison passée (Challenge Cup, Champions Cup et Top 14), Christophe Urios est la pierre angulaire du projet sportif du président Laurent Marti. "Ce n’est pas que je ne veux pas m’engager ou que je cherche ailleurs, poursuit-il. Ce n’est pas ça. Mes agents ne travaillent pas en ce moment, pas du tout, mais chaque chose en son temps. C’est un peu tôt." Hormis à Oyonnax, où Urios a enchainé deux cycles, il n’a jamais entrainé plus de quatre ans dans un club. "C’est beaucoup, quatre ans, analyse-t-il. Vous ne vous rendez pas compte mais on fait un métier où on est en permanence avec les mecs. A Castres, je sentais qu’on avait atteint ce que je voulais. Ici, j’ai besoin de savoir si je suis capable de pouvoir continuer à faire progresser le club. Est-ce que moi je suis capable de progresser ? J’ai besoin de ça. Si je sens que je ne peux pas avancer, je ferai comme à Castres. Je n’avais pas de piste derrière mais je sentais que je n’étais plus la bonne personne pour faire avancer le club."
"J’ai l’impression d’être arrivé seulement hier à l’UBB"
L'officialisation du choix de Christophe Urios est en tout cas très attendue du côté de l’UBB. La décision du manager pèsera sur les décisions sportives, notamment en matière de recrutement. Bordeaux-Bègles a d’ailleurs déjà manqué quelques coups sur le marché au poste de 3e ligne, les joueurs convoités étant dans l’attente de voir si Urios resterait à la tête du projet. "Laurent (Marti) est très clair, j’ai des garanties, détaille l’ancien talonneur. Il est ambitieux, il veut avoir un effectif à la hauteur du salary cap. C’est clair pour moi. C’est plus ce que je veux faire moi. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’UBB, j’ai l’impression d’être arrivé seulement hier. A Castres, au bout de trois ans, je sentais que j’étais arrivé au bout de quelque chose. Bien sûr que ça me préoccupe pour notre recrutement, mais je ne me pose pas de question sur mon avenir aujourd’hui." Si son destin ne s’inscrit pas en Gironde, Christophe Urios compte bien rester sur le banc d’un club ou d’une sélection jusqu’en 2030. "Après, je vous remplacerai, je travaillerai dans les médias" annonce-t-il. D’ici là, il compte bien gagner un titre avec l’Union Bordeaux-Bègles et marquer l’histoire du club, comme il a pu le faire à Oyonnax ou à Castres.