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Une nouvelle claque et un zéro pointé à l’extérieur: inquiétude à l’UBB, champion d’Europe "pas au niveau"

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La lourde défaite de l’Union Bordeaux-Bègles à Toulouse (56-13) dimanche en clôture de la 6e journée du Top 14 fait parcourir un vent d’inquiétude dans les rangs du champion d’Europe, pas encore "au niveau" selon le manager Yannick Bru.

Il n’a pas évoqué les absents, pourtant nombreux. Dimanche, l’Union Bordeaux-Bègles, privée de 12 joueurs, s’est lourdement inclinée à Toulouse (56-13) en clôture de la 6e journée du Top 14. La troisième défaite en autant de déplacements pour les Girondins cette saison après celles sur les terrains du Racing 92 (44-32) et du Stade Français (28-7) pour un bilan de zéro point hors de leurs bases. Et cela suscite l’agacement du manager Yannick Bru, qui juge son équipe, championne d’Europe en titre et finaliste du dernier Top 14 (défaite contre Toulouse 39-33, a.p.), pas au niveau après un quart de championnat

"Le 15 octobre, nous ne sommes pas en mesure de rivaliser avec Toulouse"

"Sur le match d’aujourd’hui, c’est un problème de niveau", a confié l’ancien talonneur. "Grand respect pour ce qu’a produit le Stade Toulousain en termes de réactivité, de punch, de vitesse d’exécution, de talent. Nous n’étions pas au niveau. Il ne faut pas se chercher d’excuses sur le comportement ou l’attitude, nous n’étions pas au niveau. Quand je dis ça, c’est tout le monde, ça ne se limite pas aux 23 joueurs. Ça appelle à beaucoup de travail et d’humilité. Le 15 octobre, nous ne sommes pas en mesure de rivaliser face au Stade toulousain dans les conditions dans lesquelles on est et je n’ai même pas envie de parler des absents."

Son capitaine, Bastien Vergnes-Taillefer, a aussi tiré la sonnette d’alarme en regrettant que l’équipe (9e du Top 14 avec 14 points) vive encore sur les bases de la superbe dernière saison. "Il faut oublier et effacer ce qu’on a fait l’année dernière", a prévenu le troisième ligne. "On se cache un peu là-dessus inconsciemment. Revenir au travail, aux bases et travailler un peu plus dur, un peu plus fort. Les solutions, je ne sais pas si je les ai là, on va réfléchir avec tout le monde. Il faut revenir aux choses simples et travailler plus dur aux entrainements. Comme ils nous l’ont dit dans le vestiaire, ce qu’on fait ce n’est pas assez. Il faut que nous, les joueurs, nous en persuadions. S’engueuler, c’est bien mais ce qui compte, c’est le terrain. Travailler et ça devrait revenir, il n’y a pas de secret."

"Si on laisse passer tous les matchs à l’extérieur, on ne va même pas se qualifier"

Cela passera par de nouvelles franches discussions, prévient l’international français (1 sélection) qui met déjà en garde contre une éventuelle grosse déconvenue. "Il faut aussi se dire les choses", conclut-il. "Est-ce qu’on est encore à l’année dernière? Je n’en sais rien mais quand les équipes nous jouent, on a cette étiquette collée dans le dos et les équipes d’en face veulent nous rentrer dedans. A nous d’en faire plus, de se dire que pour battre ces équipes, il faut travailler plus dur. J’espère qu’on va vite changer. Sinon, la saison va être en longue, on va faire une saison en dents de scie où on s’en sort à la maison parce qu’il y a du monde mais si on laisse passer tous les matchs à l’extérieur, sans prendre de point, on ne va même pas se qualifier. Il faut se réveiller. Je ne sais pas s’il y a urgence parce qu’on est au premier tiers du championnat."

NC avec NP