Une première réussie: Léo Carbonneau revient sur "l'euphorie" de la victoire du Racing face à l'UBB

Léo Carbonneau, est-ce que c’était un début de match de rêve face l'UBB (44-32)?
C’était un peu l’euphorie. On s’était dit toute la semaine qu’il fallait faire une grosse entame, que le match à Lyon, c’était qu’une erreur. Il fallait qu’on le montre ce dimanche contre Bordeaux qui est une des meilleures équipes du championnat. Cela nous tenait à cœur et franchement on l’a bien fait. On a été très réaliste aussi sur chacune de nos rentrées dans les 22 mètres adverses. On a marqué à chaque fois un essai ou pris les 3 points. C’est une super entame, ça va être difficile de faire mieux maintenant cette année.
Vous marquez aussi votre premier essai sous les couleurs du Racing...
C’est un essai de numéro 9, je n’ai rien à faire! J’ai Vinaya Habosi qui sort une passe après contract venue d’ailleurs, puis Naitovi qui cadre super bien le dernier défenseur. J’ai juste à marquer. Quand on joue avec des joueurs comme ça, il faut toujours être vigilant à l’intérieur parce qu’on sait qu’à tout moment, ils peuvent casser la ligne et nous faire des passes décisives. C’était super.
Vous êtes aussi décisifs sur deux essais de Max Spring?
Max, c’est quelqu’un qui sent le rugby énormément. Il sent les coups. Il sait, il voit quand je vais déclencher. On se connecte très vite sur le 2 contre 1, petit côté. C’est super de trouver des connexions et quand ça marche, c’est encore mieux.
On sent que vous adorez jouer ces ballons de récupérations?
Quand on joue au rugby, on joue pour jouer des situations comme cela. Des situations où il y a un peu de désordre, c’est notre instant qui parle. C’est sûr qu’à mon poste, il faut gérer les temps forts et les temps faibles. Ces ballons de transition, ce sont des supers ballons à jouer.
Comment avez-vous trouvé votre premier avec Ugo Seunes à la charnière ?
Bien. On s’est trouvés. On a toujours été dans les mêmes annonces de jeu. On s’est toujours connectés. On n’est pas partis à droite ou à gauche car après deux essais d’entrée, on aurait pu se disperser. Au contraire, on est resté dans notre stratégie de jeu. Après la deuxième mi-temps, ce n’était pas pareil. On ne court pas après le score, on joue pour le garder contre une équipe revancharde.
Vous écopez de deux cartons jaunes, synonyme de carton orange, il y a aussi eu de l’indiscipline dans votre match?
C’est ce qui gâche un peu mon match. Ce sont deux fautes que je n’ai pas à faire du tout. Je me suis excusé par rapport à ça. L’indiscipline, c’est ce qui plane au dessus de notre jeu, notamment à Lyon. Romain Taofifenua prend aussi un carton orange. Moi deux jaunes. C’est quelque chose qui va pénaliser l’équipe donc je ne suis pas content et j’en suis même déçu. Cela va m’apprendre à ne pas faire ces fautes bêtes.
Vous sortez de deux saisons à Brive en Pro D2, quelles différences voyez-vous avec le Top 14?
Je la trouve sur la qualité des joueurs que j’ai à côté. Sur l’intensité physique, les plaquages, les contacts, la Pro D2 est un championnat qui est connu pour ça, donc ça s’équivaut. Après la qualité des mains, du sens de jeu, de l’intelligence de jeu, quand on joue avec des joueurs comme ce dimanche et aussi contre des joueurs comme Penaud, Bielle-Biarrey, ce sont des joueurs qui sentent le rugby. C’est l’intelligence de jeu, la qualité technique aussi. Je suis venu au Racing pour chercher des responsabilités et j’ai réussi à faire une bonne entame. J’ai pris ce deuxième jaune, cela me déçoit par rapport à mon rôle et mon poste mais franchement, je me suis régalé.