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Angleterre-France: la presse anglaise ne voit pas une raclée pour les Bleus

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Avant Angleterre-France ce dimanche (16h), dans le Tournoi des VI Nations, la presse et les consultants anglais n’imaginent pas une défaite du XV de la Rose. Mais le succès ne s’annonce pas si facile.

"Blessés mais dangereux". Voilà comment sont qualifiés les Bleus dans la presse anglaise au matin de 105e Crunch, ce dimanche à Twickenham (16h). "La France n’a remporté que trois de ses 18 derniers matchs mais pourrait être une menace réelle pour l’Angleterre", écrit Stuart Barnes dans le Sunday Times.

Même si le XV de la Rose a impressionné la semaine passée à Dublin en ouverture du Tournoi des VI Nations, les médias britanniques se méfient malgré tout de ces Français pourtant à la dérive d’un point de vue comptable depuis de nombreux mois. Notamment à cause du retour de Mathieu Bastareaud, surnommé "le tank de Toulon" par certains journalistes anglais.

Même Clive Woodward, l’homme qui a conduit l’Angleterre au titre mondial en 2003, est sur ses gardes. "Je me méfie de la France, dit-il dans le Daily Mail. Vous ne pouvez pas devenir une mauvaise équipe en une mi-temps de rugby. Oui ils menaient 16-0 à la mi-temps contre le pays de Galles avant de s’incliner mais ils vont bien faire aujourd’hui." Il n’y aura pas de raclée ni de démonstration anglaise selon lui, mais bien un match serré : victoire de l’Angleterre par six points d’écart. Pas plus.

"Quand les Français ont eu la pression, ils dont devenus fragiles"

L’ancien international aux 88 sélections, Lawrence Dallaglio, imagine lui aussi un succès anglais aujourd’hui à Twickenham. "Je ne vois pas l’Angleterre perdre, écrit-il. Contre le pays de Galles, il y a eu des flashs de ce que pouvaient être les Français mais quand ils ont eu la pression, ils dont devenus fragiles. Chaque pays a son ADN de rugby mais quand je regarde la France, je ne sais pas ce qu’ils essaient de faire avec ce groupe."

La France aurait, selon beaucoup d’observateurs britanniques, perdu son identité. Son rugby. Mais aussi ses résultats. Aux hommes de Jacques Brunel de les faire mentir, 14 ans après le dernier succès français à Twickenham dans le Tournoi.

Jean-François Paturaud