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VI Nations: ce qu'il faut retenir de la victoire des Bleus contre l'Italie

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En battant ce dimanche l'Italie à Saint-Denis (35-22) et en décrochant le bonus offensif, le XV de France a pris la tête du Tournoi des VI Nations. Inspirés sur le plan de l'attaque, appliqués en début de match, les Bleus ont cependant terni leur copie à cause d'une seconde période moins maîtrisée et de trop nombreuses erreurs défensives.

Non, non, ce n’est pas un problème de tableau. A l’issue des deux premières journées, le XV de France est bel et bien en tête du Tournoi des VI nations. Une semaine après leur belle victoire inaugurale contre l’Angleterre (24-17), les Tricolores ont offert, ce dimanche à leur public, un deuxième succès de rang, en battant l’Italie (35-22) et en obtenant au passage le point de bonus offensif. Si l’essentiel est là, et si les motifs de satisfaction sont nombreux, tout n’a pas été parfait pour autant, à l’image d’une deuxième période non maîtrisée.

Une équipe concernée

Après un encourageant succès la semaine passée face à une équipe rivale, et en plus favorite à la victoire finale, on pouvait craindre ce dimanche de voir les joueurs de Fabien Galthié tomber un peu dans la facilité face à une formation qui restait sur 23 revers consécutifs dans le Tournoi, avant le coup d’envoi. Cela n’a pas été le cas. Les Bleus – qui évoluaient en blanc – ont montré qu’ils avaient toujours de l’appétit et ont pris à la gorge les Italiens dès les premières minutes, en témoigne l’essai de Teddy Thomas à la 7e. Rien à dire, donc, niveau mentalité.

Surtout, les joueurs les plus en vue face au XV de la Rose ont encore répondu présent: le capitaine Charles Ollivon, auteur d’un troisième essai en deux matchs, mais aussi Antoine Dupont, Bernard Le Roux ou Grégory Alldritt. Intéressant dans une période où le nouveau sélectionneur cherche forcément des leaders.

De la variété dans le jeu offensif

"Il faudra réaliser le même match en défense mais apporter davantage d’options offensives, car on veut aussi gagner avec notre attaque", demandait Romain Ntamack avant la rencontre. L’ouvreur toulousain a été entendu, puisque le Stade de France a vu ses protégés plutôt inspirés et créatifs dans les derniers quarante mètres adverses. 

Sur le premier essai, c’est un petit coup de pied rasant de Ntamack, justement, qui permet à Thomas de débloquer le compteur. Sur le deuxième, Ollivon a aplati sur une phase de pick and go après une accélération de Dupont le long de la touche et un relais de Willemse. Sur le troisième, c’est une superbe passe sautée de Dupont qui a piégé les Italiens. Et sur les deux derniers, Ntamack puis Serin ont fait la différence individuellement.

Mais des Français bousculés défensivement (avec une succession de plaquages manqués)

Puisque les Bleus ont décidé d’inverser les point positifs et négatifs de leur précédente sortie, c’est la défense, ce dimanche, qui a pêché. Exemplaires contre les Anglais, les Français ont cette fois-ci manqué beaucoup trop de plaquages et ont eu du mal à bloquer les assauts italiens, avec huit pénalités concédées. Les hommes de Franco Smith – loin d’être des faire-valoir – ont quasiment réussi à marquer des points sur chacune de leurs incursions dans les trente derniers mètres, inscrivant notamment trois essais, et ils ont souvent dominé les débats au retour des vestiaires.

Alors que les Bleus voulaient rassurer sur leur conquête, la mêlée française n’a toujours pas dégagé une grosse impression non plus, et l’on retiendra en outre les trois touches à la suite très mal négociées en début de second acte. Il reste donc du travail…

Un vent taquin

Avec la tempête Ciara s’abattant sur la France, on se doutait qu’il allait être un acteur important. Et ça n’a pas manqué: le vent a parfois perturbé la rencontre, et notamment un homme, Romain Ntamack. D'ordinaire à l’aise face aux perches, le numéro 10 a fini à trois tentatives réussies sur sept, laissant filer neuf points au pied. Sans aucun doute gêné par les nombreuses bourrasques, le buteur tricolore a vu une fois le ballon s’écraser sur la "transversale" italienne (sans succès), et a eu un brin de réussite sur une transformation marquée à l’aide… des deux poteaux.

CC