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VI Nations: "La pression monte", reconnaît Dupont avant le choc Irlande-France

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Le capitaine du XV de France a expliqué que les Bleus ont bien conscience de l'importance du match face à l'Irlande, samedi (15h15) à Dublin, dans le choc du VI Nations. Pas une finale mais un match entre les deux premières nations au classement mondial qui fait saliver, a reconnu le demi de mêlée tricolore en conférence de presse ce vendredi. 

La première nation mondiale reçoit la deuxième, vous êtes sur une série de quatorze victoires de rang, vous êtes les derniers à avoir gagné ici… On peut dire que ce match a quelque chose de spécial?  

Oui, on peut parce que sur le papier, nous sommes les deux favoris. Mais on connait trop ce tournoi pour savoir que les pronostics ne sont jamais respectés, que tous les week-ends, les compteurs sont remis à zéro et qu’il y a toujours des surprises. C’est sûr que le premier au classement mondial contre le deuxième, cela fait saliver mais ce n’est que le deuxième match du tournoi. Il en restera trois derrière, tout aussi importants.  

A quelle ambiance vous attendez-vous, et quels souvenirs avez-vous dans cet Aviva Stadium?  

On a des bons et des moins bons souvenirs ici. Le dernier, avec l’équipe de France, était plus que positif mais les tribunes étaient vides et on sait la force et l’engouement du public irlandais. C’est un tout autre contexte auquel on doit se préparer, pour ne pas se laisser absorber par tout ce qu’il y aura autour du terrain. Maintenant, nous avons tous une expérience collective, on a connu des grands stades avec des grandes ambiances, à domicile comme à l’extérieur. Mais il faut l’évoquer dans la semaine parce que cela peut avoir une incidence.

Sentez-vous l’équipe hermétique à la pression autour de ce match?  

La pression monte évidemment, parce qu’on sait l’enjeu de ce match, mais on a la chance d’évoluer ensemble depuis trois saisons pour la plupart. On a vécu des contextes compliqués, où on était favoris, d’autres où on était annoncés perdants. Il faut que tout cela nous serve pour être prêt et ne pas perdre notre but qui est de gagner. J’ai senti une atmosphère plus que positive cette semaine, comme avant tous les grands matches. On sent qu’il y a plus de concentration, d’envie et d’excitation.  

Une des clés des derniers succès français a été le jeu au sol. Quel est l’équilibre a trouvé entre agressivité et discipline, qui a été votre point faible la semaine dernière en Italie?   

C’est toute la difficulté, on est dans un sport de contact où la principale chose à faire est de dominer physiquement nos adversaires, dans le respect de la règle. On sait trop combien la discipline est importante à ce niveau, il faut trouver la juste balance pour rivaliser physiquement, les remettre en question sans leur offrir des pénalités faciles qui leur permettront de venir jouer dans notre camp. 

Cette équipe d’Irlande peut être dangereuse quand elle installe son jeu à partir des pénaltouches… 

On sait que c’est une de leur force : le lancement sur touche, les mauls portés. Ils prennent souvent plutôt la touche que les pénalités. C’est à nous de ne pas leur donner les clés, des solutions faciles pour venir dans notre camp dont les pénalités entre les 22 et 22 qui, avec leur qualité de jeu au pied avec les pénal-touches, peut donner des situations difficiles à gérer. Donc on travaille dessus.  

Qu’est-ce que cela change d’affronter Conor Murray, qui sera le demi de mêlée titulaire côté irlandais en l’absence de Jamison Gibson-Park?  

Ce sont deux profils différents mais ce sont deux joueurs tout aussi importants de leur équipe. Même si Gibson-Park est le titulaire ces dernières saisons, on connait Conor Murray, son CV, son expérience. Sa connaissance de son partenaire de la charnière (Johnny Sexton), qui sera un atout pour eux. Dans la gestion et la connaissance de leur jeu, ils sont très bons. 

Propos recueillis par Kévin Morand et Wilfried Templier, à Dublin