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XV de France - Bastareaud : « On n’est pas à Las Vegas ! »

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Les Bleus ont entamé la seconde phase de leur préparation à Tignes. Et le programme est très corsé. Mathieu Bastareaud, qui était très bonne humeur et plutôt taquin, a donné la tendance des deux premiers jours en altitude avant une journée de repos bien méritée. Le centre de l’équipe de France a même pris la défense de son coéquipier Xavier Chiocci montré du doigt pour ne pas avoir effectué l’intégralité d’une séance. Du Bastareaud dans le texte !

Alors après deux jours à Tignes, quel est votre sentiment ?
C’est dur, mais on s’y attendait, on était préparé. On savait que ça allait piquer, on n’est pas déçu ! On ne voit pas passer les journées. Tu ne t’arrêtes jamais.

Vous arrivez à prendre du plaisir ?
(ironique) J’en prends tous les jours ! (il se marre) Que ce soit à la salle de muscu ou à cavaler sur le terrain, je me régale, c’est énorme (rires) Non, le mieux, c’est quand je suis dans ma chambre et que je me repose. On enchaîne pas mal, alors quand on a dix minutes pour se reposer, j’en profite. En plus, je ne suis pas fan de vélo, mais je suis obligé de me déplacer comme ça. Après, on s’envoie, on se fait mal, c’est pour ça que ça m’a un peu agacé qu’on puisse attaquer Xavier Chiocci sur le fait qu’il se soit arrêté. Dans ce cas, il faut chausser les baskets pour voir que ce n’est pas si facile que ça. Ce n’est pas correct.

Avez-vous l’impression de servir de cobayes durant cette préparation ?
Non, pas vraiment. Je connais Julien Deloire (le préparateur physique) depuis près de dix ans. Le travail qu’on fait a été réfléchi et pensé depuis un moment. On n’est pas là pour râler, on est là pour bosser. Celui qui n’est pas content rentre chez lui. Voilà pourquoi Julien nous a fait comprendre que la récupération serait très importante.

Bastareaud : "On s'améliore, ça fait du bien au moral"

Vous voyez un peu d’évolution par rapport au début de la préparation ?
Oui, on s’améliore et ça fait du bien au moral. Ça te donne encore plus envie de continuer. Si à l’inverse tu rames pendant deux semaines, ça peut foutre un coup au moral. Là, ce n’est pas le cas, on évolue tous. On est tous solidaire, on se tire vers le haut, on aide ceux qui sont dans le dur.

Est-ce qu’il y a déjà de la concurrence ?
Non, je ne pense pas. On bosse chacun pour soi pour être à 200% le jour J. Après le choix, c’est le sélectionneur qui le fera. Après, je ne suis pas une gazelle comme Wesley, mais je ne suis pas sûr qu’il pousse plus que moi !

Est-ce que vous vous surprenez lors de ces séances physiques ?
Non, je suis surtout surpris de ne pas râler. Je ne boude pas ! (rires) Je sais pourquoi je suis là. Une Coupe du monde, c’est tous les quatre ans. J’ai la possibilité de la faire. Dans quatre ans, ce sera peut-être une autre musique. Ça motive encore plus.

Qu’allez-vous faire pendant votre journée off ?
C’est ma vie privée ! Sans déconner, ça ne vous regarde pas ! (il se marre) Je vais me reposer. C’est Tignes. On n’est pas à Las Vegas !

LD à Tignes