
XV de France - Papé : “Personne ne croit en nous"

Pascal Papé - AFP
Pascal, comment vous sentez-vous physiquement ?
Bien ! Après neuf semaines de préparation, je me sens bien. On a bien bossé physiquement. On a envoyé du lourd. Avec le rythme des matches, ça commence à prendre forme. Ce n’est pas trop mal. Ma cuisse ? Ça a bien tapé (il avait pris un coup de son partenaire Eddy Ben Arous face à l’Ecosse samedi, ndlr). Mais j’ai bien récupéré donc ça va.
Votre suspension de dix semaines (pour un coup de genou dans le dos de l’irlandais Jamie Heaslip lors du dernier Tournoi des VI Nations) peut-elle être bénéfique pour cette Coupe du monde ?
Je ne sais pas. Ça m’a permis de faire une pré-préparation physique avec le préparateur du Stade Français avant d’arriver à la « vraie » préparation. J’espère que ça me permettra de faire une grande Coupe du monde.
Attendez-vous avec anxiété la première composition d’équipe de Philippe Saint-André face à l’Italie ?
J’attends cette première annonce avec beaucoup d’impatience. On est déjà tous motivés et excités de partir samedi pour l’Angleterre. Une fois arrivés à Londres, on sera vraiment dedans. Evidemment qu’on attend les compositions avec impatience. On espère tous attaquer les matches.
Avez-vous un doute sur votre titularisation ?
Il ne faut jamais être sûr de rien. J’ai donné tout ce que j’avais pendant ces neuf semaines. Quoi qu’il arrive, j’amènerai ce que je peux à l’équipe. Ça fait quatre ans que j’attends cette Coupe du monde, j’ai envie de croquer à pleines dents dedans. Je serai positif avec l’équipe.
« Parisse n’a pas répondu à mon texto »
Ces neuf semaines vous ont elles paru longues ?
Oui, surtout les quatre premières semaines avec que du physique, du vélo et de la muscu à « gaver ». C’était le moins drôle. Ce ne sont pas les choses qu’on préfère, on préfère le ballon. Mais à la sortie de ces quatre semaines, on a pris plus de plaisir à retoucher le ballon. Quand tu fais du physique, que t’as la « gerbe » et que tu vois tous tes copains dans le même état que toi, ça permet de se créer un état d’esprit et de ne rien lâcher.
Avez-vous eu des nouvelles de Sergio Parisse, votre partenaire au Stade Français et futur adversaire avec l’Italie, sur un éventuel forfait ?
C’est de bonne guerre, je lui ai envoyé un texto mais il ne m’a pas répondu. Je n’ai pas d’infos. J’espère que ce n’est pas trop grave non plus parce que c’est plus un ami qu’un adversaire.
Avez-vous, les joueurs, du mal à croire au titre mondial ?
Non, heureusement. Si on commence à écouter tout ce que se dit et à lire tout ce que s’écrit, ce n’est même pas la peine qu’on y aille. On sait qu’on a du potentiel et un bon groupe. On sait que personne ne croit en nous et j’espère que ce sera notre force à un moment donné. Je suis persuadé qu’on peut faire de bonnes choses avec cette équipe. Il faudra déjà aborder le premier match face à l’Italie de la meilleure des façons. On va avancer et on fera les comptes à la fin. J’y crois vraiment.