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XV de France: "pas satisfait", Laporte trouve quand même le Tournoi "porteur d'espoirs"

Jacques Brunel et Bernard Laporte

Jacques Brunel et Bernard Laporte - AFP

Bernard Laporte est revenu, ce vendredi dans le Super Moscato Show, sur le Tournoi des VI Nations, que les Bleus ont terminé à la 4e place. Un résultat qui ne satisfait pas le président de la FFR, même s'il souligne la progression dans le jeu depuis le remplacement de Guy Novès par Jacques Brunel.

Le XV de France redresse tout doucement la tête. Battus par l'Irlande (15-13) et l'Ecosse (32-26) lors des deux premiers matchs du Tournoi des VI Nations, les Bleus ont ensuite dominé l'Italie (34-17) et l'Angleterre (22-16), avant d'échouer de peu au pays de Galles (14-13) pour finalement terminer à la quatrième place. Mais Bernard Laporte, le président de la FFR, préfère retenir les progrès affichés dans le jeu.

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"Le soir du Japon, tu ne pouvais même pas parler de jeu, il n'y avait pas d'équipe"

"On n'est jamais satisfait quand on ne gagne pas, mais on vient de tellement loin, rappelle-t-il dans le Super Moscato Show sur RMC. J'ai toujours en moi cette soirée de fin novembre contre le Japon (match nul 23-23, ndlr), où on était tombés très bas et où on se posait beaucoup de questions. Mais quand on voit la dynamique que Jacques Brunel et son staff ont créée, avec l'apport de nouveaux joueurs ou le retour de certains, c'est porteur d'espoirs, mais on ne peut pas se satisfaire de finir quatrièmes."

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"Mais on sent une équipe, une âme, une envie et avec ça tu peux travailler, poursuit le patron de la Fédération française. Le soir du Japon, tu ne pouvais même pas parler de jeu, il n'y avait pas d'équipe. C'était chacun pour soi, 'moins j'en fais mieux je me porte'. Jusqu'à certains qui disaient: 'Si je ne reviens pas en équipe de France, ce n'est pas grave. Je m'y ennuie'. Un audit a été fait par Serge (Simon, le vice-président de la FFR) et certains ont dit des choses, ce qu'ils avaient dit dans les journaux: 'On ne s'y plaît pas, on ne s'y sent pas bien'."

"Je m'en fous de ce que pensent les gens"

Bernard Laporte est ensuite revenu sur le licenciement de Guy Novès pour faute grave en décembre dernier. "Il ne faut incriminer personne mais ce qui est sûr, c'est qu'il fallait prendre ses responsabilités et donner un souffle nouveau. Cela ne veut pas dire que ceux qui étaient là avant étaient nuls, mais ça ne marchait pas bien. Il ne faut pas taper sur la tête de Guy Novès. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas un bon manager. (…) Comptablement ce n'est pas mieux, mais sur le contenu ça n'a quand même rien à voir."

"Quand il a fallu prendre le téléphone pour appeler Guy, tu crois que c'est facile? Je ne l'ai pas fait de gaieté de cœur, je l'ai fait dans l'intérêt général du rugby. C'est comme ça… (…) La faute grave? Je ne suis pas juriste, mais c'était la seule formule qui faisait qu'on pouvait aller vite. On ne pouvait pas attendre fin janvier. Je dois défendre une Fédération, je m'en fous de ce que pensent les gens. Ce qui est important, c'est l'institution que je préside."

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Alexandre Alain Journaliste RMC Sport