Procès Laporte-Altrad: le comité d'éthique de la FFR demande à Laporte de démissionner après sa condamnation

Nouveau coup de pression contre Bernard Laporte. Le comité d'éthique de la Fédération française de rugby (FFR) a enjoint vendredi son président de quitter ses fonctions, a appris l'AFP de sources ayant connaissance du dossier.
La pression s'accentue pour son départ
Bernard Laporte et l'homme d'affaires Mohed Altrad, président du club de Montpellier, ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Paris pour un "pacte de corruption" lié notamment au sponsoring du maillot du XV de France. L'ancien sélectionneur du XV de France (1999-2007) a été condamné par la 32e Chambre du tribunal correctionnel à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'interdiction de toute fonction dans le rugby pour corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux. Il avait aussitôt fait appel de cette décision.
Quelques heures après le jugement, Laporte avait été contraint de quitter "volontairement" son poste de vice-président de World Rugby, fédération internationale. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a aussi invité la FFR à convoquer de nouvelles élections, tout comme l'opposition, mais aussi la Ligue nationale de rugby (LNR).
Selon L'Equipe, le Comité d'éthique de la FFR s'est réuni mercredi et jeudi avant de "notifier, ce vendredi matin, à M. Laporte l'injonction de quitter ses fonctions". La ministre des Sports a été informée de ce courrier, tout comme le secrétaire général de la FFR. Le journal précise que "si cette injonction n'était pas suivie d'effet, le Comité d'éthique pourrait saisir la Commission de discipline de la FFR, laquelle pourrait envisager une sanction disciplinaire".