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Une enquête ouverte pour "tentative d’escroquerie et abus de faiblesse" après la mort de Christophe Dominici

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Près de cinq ans après le décès de Christophe Dominici, une enquête a été ouverte pour tentative d’escroquerie et abus de faiblesse sur l’ancien joueur du XV de France.

Selon les informations du Figaro, une enquête a été ouverte pour tentative d’escroquerie et abus de faiblesse sur Christophe Dominici, ancien joueur du XV de France tragiquement décédé le 24 novembre 2020 après avoir chuté d’un mur près de chez lui à Saint-Cloud. Sa veuve, Loretta Denaro a, par le biais de ses deux avocats, porté plainte contre X en janvier 2025 pour "délits de faux, usages de faux, tentative d’escroquerie et abus de faiblesses" visant deux hommes dont l’ancien international français (67 sélections) avait fait la connaissance quelques mois avant sa mort.

L'escroc présumé accusé d'avoir demandé une importante avance à Dominici

Ceux-ci sont Samir Ben Romdhane, qui se présentait comme un homme d’affaires émirien, mais aussi Philippe Baillard, qu’il présentait comme son bras droit. Le premier s’était dit désireux d’investir dans le vin et avait proposé de racheter le club de Béziers en compagnie de Christophe Dominici. L’ancien ailier du Stade Français s’était investi à fond dans la mission en contactant des agents et des joueurs mais l’autorité de la régulation du rugby français avait retoqué le projet en déplorant l’absence de garantie financière de Ben Romdhane et son bras droit. Après le dépôt de la plainte de Loretta Denar, le procureur de la République a demandé en juillet l’ouverture d’une enquête de la répression de la délinquance astucieuse (BRDA).

Ben Romdhane, qui avait présenté la photo d’un chèque de six millions d’euros comme garantie pour le rachat de Béziers, est accusé d’avoir demandé à Dominici de lui avancer une partie de du prix d’acquisition. Selon le dossier, un mandat de transfert de plus de 300.000 euros de la société de vins de Dominici vers l’une des onze entreprises de façade de Ben Romdhane avait été déjouée par la femme de Chrisophe Dominici.

Mais l’escroc présumé, qui se targuait de vivre dans un somptueux appartement du VIIIe arrondissement de Paris mais logeait en fait dans un HLM et recevait dans un appartement squatté, se serait tout de même fait remettre 50.000 euros en liquide par l’ancienne star du rugby français, qui sortait tout juste d’un séjour en maison de repos, qu’il avait intégrée après avoir très mal vécu l’échec du rachat de Béziers. C’est notamment pour cette raison que les plaintes ont été déposées.

"D'une manière générale, M.Ben Romdhane et sa femme vivent au crochet de leurs interlocuteurs", estime l’un des avocats de Loretta Denaro dans le Figaro. "Christophe va financer leur train de vie pendant plusieurs mois, payant les restaurants, les hôtels. Il se fait inviter en permanence en disant qu'il n'a pas encore réussi à faire venir les dollars, mais qu'il remboursera dès que possible... C'est un Rocancourt, un escroc qui a de la tchatche."

NC