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XV de France: comment les Bleus combattent la chaleur étouffante au Japon

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Le XV de France défiera le Japon samedi à Toyota (8h) sous une chaleur étouffante qu’il apprivoise par le biais d’un protocole précis. Mais Raphaël Ibanez, manager des Bleus, aimerait éviter de mettre les joueurs en danger de la sorte.

Les joueurs du XV de France viseront leur record de victoires consécutives (ils en sont à huit) dans un climat étouffant, samedi à Toyota. S’il fera encore frais en France à l’heure du coup d’envoi (8h, sur TF1), le thermomètre s’affolera au Japon en plein milieu après-midi (il sera 15h). Il oscillera vers les 35 degrés avec un taux d'humidité frôlant les 70%. Les hommes de Fabien Galthié s’y habituent depuis une semaine et ne semblent pas, pour le moment, particulièrement redouter l’épreuve.

"Quand on est venu au Japon en 2019 (pour la Coupe du monde, ndlr), il faisait bien lourd, peut-être pas autant qu’en ce moment, se souvient Charles Ollivon, capitaine des Bleus. On vient de faire l’entraînement et c’est supportable. On était préparé pour ça, on a bien anticipé les choses et ça nous permet d’arriver avec de la confiance pour pouvoir s’adapter dans les meilleures conditions."

Ibanez tire la sonnette d'alarme pour la sécurité des joueurs

Les deux équipes et les arbitres ont tout de même convenu de trois pauses par mi-temps pour s’hydrater ("waterbreaks"). Elles auront lieu vers les 10es, 20es et 30es minutes et seront aussi brèves (une minute, deux minutes, puis une minute) que précieuses. "Le protocole a été extrêmement précis et c’est bienvenu vu les conditions", salue Raphaël Ibanez, manager de l’équipe de France.

Ce dernier en a profité pour sensibiliser les organisateurs sur les dangers d’une telle programmation en plein cagnard, sans vouloir chercher d’excuses. "Je n’ai pas encore entendu un seul joueur du XV de France se plaindre des conditions climatiques dans lesquelles va se jouer cette rencontre, prévient-il. Ce sont des compétitions. Nous nous sommes préparés au mieux depuis dix jours. A l’issue de cette tournée, il sera peut-être temps de se pencher sur ce type de rencontres et ces programmations de matchs à des heures chaudes de la journée."

Des joueurs ont perdu 3,5 litres d’eau en un entraînement

L’ancien talonneur refuse, pour le moment, de polémiquer ou d’intervenir pour modifier l’horaire du deuxième test-match le 9 juillet à Tokyo (7h50 en France, 14h50 au Japon). "Je ne sais pas si c’est une possibilité, a-t-il confié. Tout ça a été organisé et décidé bien en amont, je ne me permettrai pas de faire de l’ingérence dans le rugby international. Nous avons des joueurs extrêmement compétiteurs, c’est une chance d’avoir un XV de France capable de s’exprimer dans n’importe quelle situation. Mais ce qui me paraît fondamental, c’est de prendre en compte la sécurité des joueurs."

Ceux-ci ont été savamment préparés par les préparateurs physiques depuis une semaine. "Tout au long de la semaine lors des entraînements, nous avons cherché à répéter une forme de protocole très précis pour permettre aux corps des joueurs de retrouver une température optimale, réhydrater les corps, détaille Ibanez. Nous avons des protocoles avec des serviettes, des glacières qui seront disposées derrière les lignes d’en-but pour permettre aux joueurs de se réhydrater. Ce sera essentiel quand on sait que des joueurs ont perdu jusqu’à 3,5 litres d’eau lors d’entraînements à haute intensité. Ce sont des données à prendre en compte mais nous n’avons pas d’inquiétude sur les protocoles à mettre en place avec les joueurs. Nous avons confiance en notre capacité à contrer ça parce que nous avons une cellule performance qui fait un travail remarquable."

NC