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XV de France: l’avenir de Fabien Galthié réglé après le Tournoi

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Le sélectionneur Fabien Galthié et le manager Raphaël Ibanez, sous contrat jusqu’en 2023, discuteront avec leur président Bernard Laporte après le Tournoi des VI Nations pour faire un point sur leur avenir. Si la bonne dynamique des Bleus se poursuit durant le Tournoi à venir, ils pourraient prolonger pour quatre ans de plus.

Le Tournoi des VI Nations n’a pas encore débuté que l’on évoque déjà l’avenir du staff du XV de France pour les années à venir. Le sélectionneur Fabien Galthié et le manager Raphaël Ibanez, dont le mandat a débuté fin 2019, sont sous contrat jusqu’à fin novembre 2023, au terme de la Coupe du monde organisée en France. Tout comme d’ailleurs l’entraineur des lignes arrières Laurent Labit, alors que William Servat, Karim Ghezal, tous deux en charge des avants, et Thibault Giroud, directeur de la performance, sont liés pour un an de plus avec la FFR.

Le temps ne presse pas. Pourtant, en coulisses, on pense déjà à régler l’avenir. Depuis plusieurs semaines, une vraie réflexion a débuté sur une éventuelle prolongation de Galthié et Ibanez. Et ce pour plusieurs raisons. D’abord pour éviter de perturber la préparation de la Coupe du monde 2023, "l’idée est d’avoir l’esprit libéré et pleinement concentré", nous dit-on. Mais ce n’est pas tout. Dans un an et demi, plusieurs managers de Top 14 seront en fin de contrat et certaines formations suivent avec attention la situation des différents techniciens du XV de France, qui aimeraient logiquement être fixés tôt pour ne fermer aucune porte dans le cas d’un retour en club.

Ça, tout le monde l’a bien compris, y compris Bernard Laporte. Le président de la Fédération n’est pas opposé à maintenir le staff sur la durée, au contraire. Mais, ce n’est pas à l’ordre du jour à très court terme. Si le XV de France poursuit sa bonne dynamique, les discussions seront aussi d’autant plus simples. Une victoire finale n’est pas impérative, selon nos informations. Un gros Tournoi des VI Nations, à l’image de ces deux dernières années terminées sur deux deuxièmes places, suffirait à confirmer les ambitions communes d’un projet à long terme. "Ce qui compte, c’est que l’équipe de France continue sur sa lancée", nous dit-on.

Un nouveau contrat de quatre ans?

Avec 70% de victoires depuis le début du mandat, soit 14 succès en 20 matchs, et des prestations convaincantes contre toutes les plus grosses nations de la planète, avec en point d’orgue le succès contre les All Blacks en novembre dernier, les Bleus rayonnent de nouveau, avec un engouement retrouvé. Si cela perdure, Galthié, Ibanez, et même Labit, pourraient parapher un nouveau contrat, et ce jusqu’en 2027. Un temps imaginée, l’idée un bail plus court de deux ans supplémentaires a été abandonnée. "Changer de staff en 2025 à deux ans de la Coupe du monde suivante, ça ne serait pas une bonne option, aussi bien pour les entraineurs en place que pour les successeurs, selon une source. Ce n’est jamais facile, ça s’est vu pour Jacques Brunel lorsqu’il a remplacé Guy Novès."

Galthié, lui, serait bel et bien partant. Selon plusieurs sources, il se régale dans ses fonctions et se verrait bien continuer. De son avenir, dépendra évidemment celui de ses adjoints. Le dernier point d’interrogation concerne aussi la succession de Bernard Laporte à la tête de la FFR en 2024. Si le camp Laporte venait à s’incliner, Galthié pourrait-il lier son destin à son ancien sélectionneur? Pourrait-il éventuellement travailler avec le nouveau président issu de l’opposition. Précision importante, Florian Grill, candidat malheureux à l’élection voilà moins de deux ans, et son équipe n’entendent pas du tout changer de staff si les résultats sont bons, qualifiant même Galthié de "génie technique et tactique". D’ici là, l’actualité sera encore très riche, aussi bien sur le terrain sportif que judiciaire. Laporte et Mohed Altrad devraient ainsi être jugés en septembre par le tribunal correctionnel de Paris. A mi-parcours, Galthié, lui, est plus que jamais concentré sur la Coupe du monde 2023. Avant de penser à la suivante, toujours avec la même génération dorée?

JF Paturaud